Invitée, hier, de la radio Chaîne I, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a évoqué les grands chantiers en cours dans son secteur, notamment la politique du livre, le soutien à la production cinématographique et le grand évènement de l'année, « Constantine, capitale de la culture arabe ». La ministre a abordé les dernières déclarations de Yacef Saâdi sur la moudjahida Zohra Drif Bitat. « Je sacralise la Révolution et ses symboles ainsi que tous les révolutionnaires. Je ne peux départager deux moudjahidine et je dis seulement à Yacef Saâdi : vous êtes notre père, j'ai vu votre film et j'ai lu votre livre et à aucun moment vous n'avez accusé Ighilahriz, ni Hattali, ni Zohra Drif. Aujourd'hui, je me demande pourquoi ces accusations de trahison graves contre ces moudjahidate ? » Ces accusations sont intervenues après la parution du livre de Zohra Drif bitat, « pourtant, poursuit-t-elle, Zohra Drif dans son livre n'a blâmé personne, hormis les traîtres et les colonisateurs », en faisant référence aux « archives des services d'espionnage français qui menaient une campagne de destruction psychologique contre les moudjahidine. Une campagne qui visait la révolution algérienne et ses symboles ». « Zohra Drif a usé d'un sens des responsabilités et de retenue exemplaire, car elle sait que la responsabilité envers la patrie est entière et intacte », a indiqué la ministre pour qui les intellectuels, les moudjahidine et les historiens algériens jouent leur rôle comme il se doit pour empêcher toute tentative de nuire à l'Histoire de l'Algérie. A propos du développement culturel, la ministre a indiqué que le président de la République, qui accorde un grand intérêt au secteur de la culture, a pris des décisions importantes pour enraciner l'identité algérienne, dont l'érection de tamazight en langue nationale, et encourager la création en mettant en place trois fonds de soutien : le premier dédié à l'innovation, le deuxième au cinéma et le troisième au patrimoine suivis d'un arsenal de lois exécutives. Concernant la politique du livre, la première responsable du secteur de la Culture dira que le chef de l'Etat a décidé en 2007 de soutenir le livre par le biais du fonds de l'innovation et la loi sur le commerce et la distribution du livre. A ce propos, elle dira que « pour la première fois depuis l'indépendance, on va nous donner l'outil juridique pour organiser la production et la distribution du livre ». Pour ce qui est de la manifestation qu'abritera prochainement Constantine, la ministre a été rassurante : « Nous avons prouvé par le passé à Alger et Tlemcen que nous sommes capables de relever le défi. »