Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué, hier, à Addis-Abeba, que l'expérience de l'Algérie en matière de développement était « pionnière » avec un niveau d'autosuffisance « non négligeable ». Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de la 24e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), M. Lamamra a souligné « la participation de l'Algérie à tous les points concernant le domaine économique inscrits à l'ordre du jour de cette session ministérielle africaine, partant de son souci de réaliser l'intégration à tous les niveaux ». La délégation algérienne participe à ces travaux avec des idées « qui reflètent les réalisations de l'Algérie en matière de développement », a ajouté le ministre des Affaires étrangères, précisant que le pays « a atteint un niveau d'autosuffisance non négligeable ». « Quand nous voyons les efforts consentis en matière de développement, nous avons la conviction que l'Algérie mise sur l'investissement dans le développement humain », a souligné le chef de la diplomatie. « C'est un choix stratégique et un investissement dans l'avenir », a estimé M. Lamamra, soulignant que l'Algérie comptait 8 millions d'élèves et un million d'étudiants. Concernant le thème du 22e sommet de l'UA, à savoir « l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique », le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu'il « traduisait le souci de réaliser le développement agricole et la sécurité alimentaire à travers le continent ». Outre les difficultés économiques du continent, des questions politiques seront également examinées, notamment la situation au Soudan du Sud, en Centrafrique, en Somalie, au Mali et au Niger, a fait savoir M. Lamamra. Evoquant la situation à Madagascar, le ministre des Affaires étrangères l'a qualifiée de « positive », signalant qu'après les élections parlementaires réussies et le retour du processus constitutionnel, ce pays « reprend sa place au sein de l'UA ». M. Lamamra s'entretient avec ses homologues tanzanien et luxembourgeois Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s'est entretenu, hier, à Addis-Abeba, avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Tanzanie, Bernard Kamillius Membe. Auparavant, M. Lamamra s'était entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, Jean Asselborn. Ces entretiens ont eu lieu en marge des réunions ministérielles qui se tiennent au siège de l'Union africaine en prélude à la tenue du 22e sommet de l'UA, les 30 et 31 janvier dans la capitale éthiopienne. La relance de la commission mixte algéro-éthiopienne a été un « succès » La réunion de la commission mixte de coopération algéro-éthiopienne a été un « succès » et « une bonne session de relance », a déclaré, hier, à Addis-Abeba, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. « Cette réunion a été un succès dans la mesure où elle ouvre des perspectives (de coopération). C'est aussi une bonne session de relance », a indiqué M. Lamamra, qui se trouve dans la capitale éthiopienne où il préside la délégation algérienne à la réunion du Conseil exécutif de l'Union africaine. A la faveur de la réunion de la commission mixte, les mécanismes de la coopération bilatérale se remettent en place, a expliqué le ministre, soulignant que l'Ethiopie ouvrira une ambassade en Algérie et la compagnie aérienne Air Algérie propose l'ouverture d'une ligne directe Alger-Addis-Abeba. En ce sens, M. Lamamra a affirmé que le cadre juridique a été « renouvelé et enrichi » avec la signature de différentes formes d'accord pour mettre en contact les opérateurs économiques algériens et éthiopiens. Le gouvernement algérien aura le « plaisir » de travailler avec le nouveau gouvernement tunisien Le gouvernement algérien aura le « plaisir » de travailler avec le nouveau gouvernement tunisien, formé après l'adoption de la nouvelle Constitution du pays, a indiqué, hier, à Addis-Abeba, le ministre des Affaires étrangères. « Nous félicitions la Tunisie pour l'adoption de sa Constitution à une majorité écrasante. Nous saluons également la formation du nouveau gouvernement tunisien (avec lequel) nous aurons le plaisir de travailler », a soutenu M. Lamamra dans une déclaration à la presse internationale dans la capitale éthiopienne, à la veille de la tenue du sommet de l'Union africaine (30 et 31 janvier). « Nous sommes pressés de travailler ensemble », a insisté M. Lamamra, expliquant que l'Algérie et la Tunisie vont tenir la grande commission mixte de coopération, laquelle coïncidera avec la commémoration des évènements de Sekiet Sidi Youcef, le 6 février prochain. « Nous avons aussi bon espoir que nous aurons rapidement des visites de haut niveau avec le nouveau gouvernement », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, se disant « très heureux » de partir sur de « nouvelles bases avec l'équipe gouvernementale tunisienne ». A une question sur le rôle de l'Algérie dans le « renouveau » que connaît la Tunisie, le ministre des Affaires étrangères a estimé qu'« il ne faut pas parler de rôle, mais considérer qu'il y a une sollicitude fraternelle de la part du président Bouteflika ». « Le souhait et le souci du président Bouteflika, c'est de voir la Tunisie réussir et faire une gestion consensuelle de la transition et doter la République tunisienne d'une constitution pérenne, démocratique et plurielle », a confié M. Lamamra, et de poursuivre : « Ce souci est partagé par les forces et les leaders politiques tunisiens. » Concernant les relations bilatérales entre les deux pays, il a précisé que l'Algérie et la Tunisie ont « beaucoup plus encouragé, sympathisé et prêché la conjugaison des efforts et la convergence des vues ». M. Lamamra s'est ainsi félicité que les Tunisiens soient les « maîtres de leur destinée » et aient réussi à produire un consensus que « nous saluons, très fraternellement ». Pour ce qui est de la situation sécuritaire dans ce pays, le ministre a rappelé que la collaboration est « excellente sur le terrain », relevant qu'« il y a des échanges et une coordination ». « Au niveau stratégique, il existe une convergence totale entre les deux gouvernements », a réaffirmé M. Lamamra.