Le port d'El Djamila, dans la commune de Aïn Benian, suscite de plus en plus l'engouement des Algérois qui y affluent au moindre rayon de soleil qui darde de sa douceur.Des familles, des couples et des jeunes n'hésitent pas à investir quotidiennement le port d'El Djamila. L'été, l'esplanade du port et sa plage artificielle sont prises d'assaut. Les bancs qui font face à la mer sont tous occupés. Des revendeurs de thé sillonnent la plage et alentour. Sur l'esplanade, des étals de pop-corn, cacahuètes et barbe à papa et autres friandises alléchantes. Un manège y est aussi aménagé à l'occasion de la saison estivale pour le bonheur des enfants. Mais qui ne déloge pas les beaux jours de cet hiver clément. Mais c'est l'été qui tient bien évidemment la vedette. Car les soirées sont animées et attirent bien des mélomanes. Tables et chaises sont proposées à la location pour profiter du sable fin de la plage artificielle. L'hiver, le port attire particulièrement les couples ainsi que les amoureux de la Grande bleue. Les jeunes du quartier, quant à eux, préfèrent investir les escaliers qui surplombent la crique. Le port de plaisance d'El Djamila a bénéficié d'une opération d'extension. Ce qui a permis au port d'abriter 20 sardiniers, 42 petits métiers et 77 embarcations. L'ouvrage en question a ressuscité La Madrague livrée au fil des années à l'abandon. Nostalgie Les habitants du port se disent outrés. Beaucoup témoignent de scènes de violence qui se déroulent de nuit et regrettent de ne pouvoir sortir le soir faute d'insécurité. Selon quelques témoignages, souvent la police est appelée à intervenir pour mettre fin à des rixes. Quant aux restaurants spécialisés dans le poisson et qui faisaient la fierté du port, peu d'entre eux tiennent encore boutique ouverte. Et pourtant ! Ce qui est connu et l'a toujours été, c'est que El Djamila était l'un des endroits les plus fréquentés des Algérois. Beaucoup d'étrangers y affluaient pour goûter au poisson qui faisait la renommée de cet endroit et pour des bains de soleil, car l'eau de mer était plus propre qu'elle ne l'est aujourd'hui. Souvenirs La Madrague tient son nom d'un ensemble de filets destinés à pêcher le thon qui s'approchait des côtes au temps de sa migration. Une manière de le capturer datant de l'antiquité sur les bords de la Méditerranée. Ce dur métier fut donc celui de « madragueur » devenu synonyme de « coureur de jupons ».