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Eté 2010 à Alger : La cote n'a pas la cote
Publié dans Le Financier le 17 - 07 - 2010

Malgré une chaleur accablante, un thermomètre qui s'affole régulièrement, une atmosphère suffocantes, une humidité déplaisante, et une chape de pollution de plus en plus dense, qui ne fait rien pour arranger les choses, les algérois ne vont que peu à la plage.
C'est en tout cas, le constat fait cette année au niveau de la cote algéroise, étonnamment vide et délaissée, que ce soit au niveau de l'Est qu'a l'Ouest de la capitale. Généralement bondée, bourrée, et débordante, animée, comble, et repue, la cote est désespérément vide ou presque.
Pourtant, tout prêterait à croire le contraire. Le ciel est de la partie, nous sommes en plein période de vacances scolaires, et les rares lieux de villégiatures continuent à manquer a Alger; ces derniers n'ayant pas encore relégué la plage au second plan des endroits préfères des algérois.
Le constat est pourtant sans équivoque.
La seule explication trouvée a ce phénomène, non encore élucidée entièrement, le Ramadhan. Que vient il faire la dedans diriez-vous ?
Selon les habitués (sécurité civile, plagistes et professionnels de la plage etc.) les algérois en grande majorité auraient rapporté leur congé pour le mois sacré du Ramadhan, que la nation musulmane devrait accueillir au début du mois d'Aout. Le vide constaté sur les plages en serait la conséquence.
Le centre vide
Il est aux environs de 21h en plein centre ville d'Alger. Les rues sont désertes, à peine quelques bolides qui cavalent sur les grandes artères, arborant volontairement un bruit assourdissant à la limite de l'indécence.
Coté piétons : nada.
Une scène rien de plus normal, pour un centre ville qui se meurt d'année en année, et dont la clochardisation galopante fait fuir les badauds. Sauf que nous sommes en plein été. Un moment, ou l'inertie faisait jusque là une halte, et ou la léthargie qu'on connait au centre ville, laissait place, le temps d'une saison, à une animation bonne enfant. « Familiale » comme aiment à l'inscrire restaurant et salons de thé sur leur devanture.
Glaciers et restaurant jouaient encore le jeu, en reportant leur baisser de rideau de plusieurs heures. Gardiens de parking se faisaient une joie de veiller à la quiétude de ces messieurs et de ces dames, quant aux troubles faites, en infériorité numériques s'obligeaient à repasser plus tard.
Cet été la tendance semble s'être inversée, et les mauvaises habitudes héritées des années 90 retrouvent de l'écho. Hormis deux ou trois glaciers de renommée sur la place d'Alger, les autres endroits de ce type sont au régime d'hiver.
Les familles s'engouffrent dans les rares places encore ouvertes, aussitôt sorties de leurs voitures bouclier. Tandis que les regards pesants des troubles faites, se font de plus en plus pesants.
Les flâneries qu'on connaissait du centre ville ne sont plus qu'un souvenir. Comme si le couvre feu avait été décrété une seconde fois. Et comme la nature a horreur du vide, l'espace est irrémédiablement occupé. Pas de la meilleure des manières.
Club des pins : une réserve surprotégée
Nous n'y avons pas accès, nous ne baserons donc pas pour ce reportage, sur des avis d'habitués. La plage de club des pins, une résidence d'Etat dont l'accès est soumis à autorisation préalable est l'une des plages les plus prisées d'Alger. La sécurité y est garantie, et les baigneurs y sont triés sur le volet. Ajoutez à cela un cadre fort agréable et un entretien à la mesure des hôtes de la résidence.
C'est ainsi qu'au fil des années, la plage pré citée est devenue l'un des endroits les plus sélectionnes de la cote algéroise. On y vient de partout (munis de son badge), on s'y donne rendez vous, et on y passe une ou plusieurs journées. Il serait devenu même impensable pour une certaine jeunesse dorée d'Alger (et d'ailleurs) d'aller autre part.
Et malgré cela, « la plage est si vide cette année ». C'est ce que nous a expliqué, une jeune Oranaise qui se déplace de la capitale de l'Ouest spécialement pour profiter du climat d'ordinaire festif de club des pins.
Selon elle, l'accès est un peu plus restreint, et c'est pour cela que la plage est moins bondée. Ce qui n'est pas pour lui déplaire.
Habituée à déambuler au milieu de milliers de vacanciers semblables, elle profite actuellement de ce calme qui lui manquait tant. « Même le vendredi » dit-elle, « la plage m'appartient quasiment ». C'était à la base un petit port de pèche au nom évocateur : la Madrague.
La Madrague retrouve une seconde jeunesse
Les algériens le rebaptiseront El Djamila, mais les initiés continuent à l'affubler du nom du filet de pèche (la Madrague) immortalisée par Brigitte Bardot dans les années 60, que certains reconnaissent en cette nouvelle appellation (El Djamila). Située sur la bande côtière à l'Ouest d'Alger, à environ 12 kilomètres du centre ville, la Madrague est en forme de « L » et d'une longueur de 10 km. Elle est formée d'une série de criques et de falaises, ainsi que d'un ensemble de petites plages.
Dans les années 80, cette zone touristique est l'une des plus prisée d'Algérie. Il faut dire que plusieurs complexes de repos et de vacances sont situés à proximité. Il s'agit entre autres du port de plaisance de Sidi-Ferruch , de Club des Pins, et la forêt Baïnem.
Durant les années 90, la zone est malheureusement abandonnée, comme le reste du pays, et se transforme en un vrai lieu de débauche. Bar clandestins et débits de boissons et autres bistrots y prolifèrent. Les honnêtes gens n'y ont plus accès, et la Madrague devient un coupe gorge.
Elle souffre encore en ce moment, de cette réputation héritée de la décennie noire dont les stigmates sont encore visibles.
Avec le retour de la sécurité, et des capitaux, les autorités décident de prendre le taureau par les cornes, au début des années 2000. Le port de plaisance est refait à neuf et retrouve vite de sa superbe. Il est aujourd'hui doté d'une plage artificielle crée de toute pièce. Une promenade calquée sur celle de Nice, et une dizaine de restaurants à la mode des paillotes françaises y sont érigées.
Des spécialités de poissons y sont proposées, au brand bonheur des familles. Les groupes se fondent dans le cadre féerique des nuits étoilées de la Madrague. Vendeurs ambulants de thé et de cacahuètes servent les dizaines de groupes qui y élisent domicile, adossés nonchalamment aux palmiers installés ici et là.
Des voitures de police sont constamment là, pour veiller à la quiétude de ces derniers.


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