Le Front du changement (FC) a tranché « partiellement » sa participation au prochain scrutin présidentiel. Une chose est sûre, il ne fera pas partie des partisans du boycott. C'est ce qui ressort en substance de la réunion du conseil consultatif, dont les conclusions ont été rendues publiques, hier, par le président du parti, Abdelmadjid Menasra au cours d'une conférence de presse. La prochaine étape sera de partir à la quête d'un candidat consensuel parmi les postulants à cette échéance qui seront validés par le Conseil constitutionnel. Ce candidat devra répondre à une feuille de route, lui exigeant un seul mandat présidentiel, la refonte de la Constitution durant l'année en cours, la mise en place d'un gouvernement consensuel, l'organisation d'élections locales et législatives anticipées avant 2015, et la promotion de la réconciliation nationale. En outre, ce candidat devrait avoir une vision consensuelle et posséder un programme impliquant tout un volet concernant la lutte contre la corruption et le respect des libertés individuelles et collectives. M. Menasra a tenu à préciser que ce candidat consensuel n'appartiendra pas forcément à l'opposition. « Celui auquel se ralliera notre parti devra apporter une valeur ajoutée », souligne-t-il. M. Menasra a fait savoir que le FC devra prendre contact avec différents candidats et partis politiques pour tenter de trouver le postulant qui réponde à ces conditions.Si cette option ne trouve pas écho, le parti sera contraint soit de recourir aux alliances, au soutien d'un candidat donné ou opter pour le vote blanc. Concernant la candidature de Abdelaziz Bouteflika,M. Menasra a rappelé qu'il n'est pas contre d'autant que la Constitution le lui permet, mais qu'il s'oppose à « la forme » avec laquelle a été faite l'annonce de sa participation. Ce qui importe, pour lui, serait de garantir la transparence et la crédibilité de cette échéance électorale par des « pratiques correctes et acceptables ».