Le conseil consultatif du Front du changement (FC) se concerte, depuis hier, sur la position à prendre concernant l'élection présidentielle. Sept choix ont été soumis à cette instance, a indiqué Abdelmadjid Menasra, le président du parti, à l'ouverture de la rencontre, en précisant que la position finale sera tranchée aujourd'hui ou dans quelques jours. Le boycott, le soutien à un candidat libre, la participation avec un candidat du parti, le recours aux alliances politiques sont autant d'alternatives à étudier avant la date limite de dépôt de candidatures, prévue le 4 mars prochain. M. Menasra a déclaré, dans son intervention, que son parti est souverain et sa position traduira « assurément un pas vers un avenir meilleur » sans « jugements préalables ». Evoquant les dernières déclarations du chef de l'Etat, le président du FC a souhaité entendre de sa part des propos « rassurants sur l'avenir de l'Algérie », non sans souligner que ses déclarations renferment des messages « à la fois apaisants et inquiétants », dans la mesure où il a mis en garde contre des menaces de déstabilisation de l'armée. Ce qui implique, selon Menasra « plus de vigilance dans l'intérêt du pays ». Selon lui, le Président a lancé un message « lourd de sens dans la mesure où il a instruit pour la crédibilité du prochain scrutin qui ne doit souffrir aucun doute », mais, poursuit-il, « cela ne suffit pas à garantir une élection libre et crédible ». Selon lui, la crédibilité et la transparence d'un scrutin ne doivent pas être contenues dans une directive. « L'administration ayant géré les élections précédentes ne doit pas s'impliquer dans le prochain scrutin », a-t-il revendiqué, car, pour lui, « il faudrait que le président de la République réussisse à persuader les partisans du boycott à prendre part au scrutin, mais avant cela, il doit convaincre le peuple de la transparence du processus électoral ». Rappelant que son parti plaide depuis dix mois pour l'entente démocratique, loin de « l'hypocrisie et la division politique », il dira que le FC est également favorable à l'élection d'un candidat de consensus pour un seul mandat, durant lequel il veillera à mettre en place une Constitution d'entente traduisant la volonté du peuple. M. Menasra a salué, en marge de cette réunion, l'intervention de Mouloud Hamrouche, ex-chef de gouvernement, estimant que ce genre de « sortie est utile pour enrichir le débat national et accompagner l'opposition dans son action politique ».