La Direction générale de la sûreté nationale vient de lancer un guide pratique sur l'utilisation de l'Internet. Il s'agit d'une série de conseils sur les dangers de la Toile. « Ces dépliants seront distribués au niveau des établissements scolaires et ciblent essentiellement les parents d'élèves. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'action préventive de la DGSN dans la lutte contre toutes les formes de criminalité », a indiqué, hier, le chargé de communication de la DGSN, le commissaire principal Hakim Belouar, lors du forum de la Sûreté nationale consacré à l'usage optimal de l'Internet chez les mineurs. Selon lui, les enfants sont confrontés sur le Web à des contenus à risques. « Dans ces cas, les parents doivent contrôler leurs enfants dans l'utilisation d'Internet », a soutenu le sous-directeur des affaires économiques et financières auprès la direction de la police judiciaire de la DGSN, le commissaire principal Fayçal Hassan, qui a constaté « un laisser-aller des parents ». L'officier supérieur a présenté le bilan des activités de son département. La DGSN a traité 104 affaires de cybercriminalité impliquant 94 personnes en 2013 dont cinq affaires liées à la pédophilie phonographique. Interrogé sur le contrôle des cybercafés, le responsable de la police a estimé qu'on ne peut pas interdire aux enfants d'y aller. « Cela relève de la responsabilité des parents qui doivent être vigilants », a-t-il souligné. Quant au chef de la délégation de l'Unicef, Thomas Davin, il a appelé à briser le mur du silence. « Hier (Ndlr : samedi), lors d'un match de football, on a rencontré des jeunes qui ont évoqué, avec beaucoup de douleur et de pudeur, la violence physique et sexuelle contre des enfants. Des adolescents font l'objet de harcèlement moral et verbal par Internet. Les jeunes doivent prendre conscience des méfaits de la mauvaise utilisation de l'Internet, notamment dans la téléphonie 3G++, qui permet l'accès à tous les sites et la consultation de différentes images », a-t-il relevé. Le responsable de l'Unicef a appelé la société civile « à faire son travail ».