Les entreprises turques souhaitent consolider les relations de partenariat et d'affaires avec les opérateurs algériens dans le domaine commercial, mais aussi industriel, a déclaré, hier, à Alger, l'ambassadeur de Turquie en Algérie, Adnan Keçeci. S'exprimant en marge du salon du mobilier et de l'ameublement turcs, le diplomate a affirmé la « volonté » des entreprises de son pays à établir des partenariats sur le marché algérien qui recèle « un grand potentiel ». « Les entreprises turques cherchent des opportunités commerciales en Algérie, mais elles veulent surtout concrétiser ces partenariats par des investissements qui s'inscrivent dans la durée », a déclaré à l'APS M. Keçeci, saluant « la volonté du gouvernement algérien à promouvoir l'investissement étranger ». Selon l'ambassadeur, le climat des affaires en Algérie est favorable et la règle 51/49, régissant l'investissement, « ne constitue pas un obstacle ». « Il faut respecter cette règle puisque c'est le gouvernement algérien qui l'a instaurée », a-t-il dit. Organisé pour la première fois à Alger, le salon du mobilier et ameublement turcs a regroupé une dizaine d'entreprises turques. Des représentants d'environ 1.000 entreprises algériennes exerçant dans l'industrie du meuble sont attendues à ce salon. Cette manifestation économique constitue une occasion pour les deux parties, à travers des rencontres d'affaires bilatérales (BtoB) pour examiner d'éventuels projets communs. Selon Hasan Karci, membre de l'Association des exportateurs des produits du bois d'Istanbul, « le but des sociétés turques en Algérie est de définir les opportunités commerciales et d'investissement et le transfert de technologie ». Il a plaidé, néanmoins, pour l'« assouplissement » des procédures d'investissement étranger et celles relatives au commerce extérieur. Pour leur part, des producteurs algériens, ayant participé à cette rencontre, ont affiché leur intérêt à établir des partenariats mutuellement bénéfiques avec leurs homologues turcs. « Nous voulons le partage du savoir-faire des Turcs, mais, eux, veulent uniquement nous vendre leurs produits », a déploré un chef d'entreprise de fabrication de mobilier de bureau basée à Constantine. En 2013, la Turquie était classée 9e client de l'Algérie avec des exportations algériennes de 2,6 milliards de dollars et son 7e fournisseur avec 2,07 milliards de dollars d'importations, selon les Douanes algériennes. Plus de 200 entreprises turques ont investi en Algérie, dont 53 dans la construction, a-t-on rappelé.