E n prévision de la réunion du conseil national du parti, prévue ce vendredi à Alger, l'état-major du FFS s'est réuni, en présence des députés et des sénateurs, à Constantine. Hier, à l'hôtel Novotel de Constantine, le premier secrétaire du parti, Ahmed Bettatache, a animé une conférence de presse où il est revenu sur l'actualité politique du pays. D'emblée, M. Bettatache n'a pas voulu faire part de la position de son parti vis-à-vis du scrutin du 17 avril prochain. « Notre avis sur la scène politique est très clair, nous savons que tout le monde attend notre position et notre avis sur l'élection présidentielle. Nous allons nous prononcer ce vendredi à l'occasion de la tenue du conseil national. Je ne peux pas précipiter les choses et annoncer un choix qui revient au conseil national », a-t-il précisé. Le premier secrétaire a rappelé que lors de la réunion du conseil national au mois de janvier dernier, le parti a clairement annoncé que toute résolution devrait être prise selon un agenda bien précis. « Nous restons fidèles à nos positions, nous sommes pour un changement pacifique et démocratique », a-t-il souligné. Dans ce sens, M. Bettatache a précisé que le FFS n'est pas adepte « des négociations obscures » et « des accords tacites ». Il a affirmé que « la conjoncture actuelle est dangereuse, et c'est pourquoi toute décision du parti ira dans le sens de servir uniquement l'intérêt du pays ». « Nous sommes contre ceux qui veulent semer la pagaille et nous voulons un changement du système d'une manière démocratique et pacifique », a-t-il souligné. Concernant le boycott de l'ouverture de la session de printemps de l'APN par le groupe parlementaire de son parti, M. Bettatache a considéré que cette session « est purement protocolaire » et que l'APN est devenue, selon lui, « une simple chambre d'enregistrement » évoquant « l'absence d'un vrai débat », « l'absence de déclaration de politique générale » et « l'entrave aux initiatives », « ce qui porte atteinte aux libertés », selon lui. Toutefois, il a expliqué que son parti continuera à marquer sa présence à l'Assemblée pour faire part de ses propositions et ce malgré « l'hostilité du bureau de l'APN ».