« Un décret exécutif paraîtra, ces jours-ci, pour élargir la garantie aux PME exclues précédemment », a déclaré M. Djellab en marge de la journée parlementaire sur « L'entreprise algérienne face à la banque ». Ainsi, ces entreprises seront éligibles à la CGCI. Pour rappel, le niveau maximum de la garantie financière accordée par la Caisse de garantie aux PME a été porté à 250 millions de dinars. Pour le ministre, un effort considérable a été fait au profit des entreprises. D'ailleurs, le financement de l'économie a connu une croissance de 20% en 2013, et 72% des concours à l'économie vont à l'investissement. Par ailleurs, pour le rééchelonnement des dettes des entreprises, 877 d'entre elles sont bénéficiaires d'un montant de 126 milliards de dinars de crédits, alors que 35 milliards d'agios réservés ont été effacés, a-t-il rappelé. Concernant la dépénalisation de l'acte de gestion, objet de discussion lors de la tripartite de février dernier, une série de mesures ont été prises par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Un comité ad hoc a été installé à cet effet, a-t-il souligné. Une nouvelle commission chargée des relations entreprise-banque Une commission, chargée de traiter le problème lié à la relation de l'entreprise aux banques, sera installée la semaine prochaine au siège de son département, a indiqué, pour sa part, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès. Selon le ministre, ladite commission sera composée de représentants de différentes banques, du patronat et des responsables de son département. Il a reconnu que la relation entre les deux est, à la fois, « simple » et « compliquée ». M. Benyounès a rappelé qu'il a deux obsessions : « la première est de faire en sorte que les entreprises existantes ne disparaissent pas, et la seconde, d'en créer de nouvelles ». Et d'ajouter : « Le secteur industriel a besoin de 1,5 million d'entreprises, et actuellement, il ne compte que 650.000 à 700.000 entités », précisant que « les deux goulots d'étranglement pour l'entreprise sont le foncier et l'accès au financement par les banques ». Pour l'économiste Abdelhak Lamiri, « l'Algérie est l'un des rares pays qui ne laisse pas les entreprises partir en faillite, alors qu'elle devrait le faire ». Il suggère, toutefois, la création d'un fonds de restructuration des entreprises. Le président de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Boualem Djebbar, a signalé que « grâce au financement par des crédits à long terme, il y a eu un important fléchissement de la liquidité au niveau des banques ». Enfin, le président du Forum des chefs d'entreprise, Réda Hamiani, a, de son côté, dénoncé le « manque de fluidité et de coordination ». Il a aussi relevé que « les fonds régionaux à l'investissement n'ont eu aucun impact sur le financement des entreprises privées ». Selon lui, « plus de 80% d'entre elles se financent avec leur propre argent ».