Sublime. La projection en avant-première du long métrage « Parfums d'Alger » de Rachid Benhadj a séduit le public présent mardi dernier à la cinémathèque d'Alger. Il est produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel et la société Net Diffusion, avec le soutien du ministère de la Culture sur avis de la commission de lecture du FDATIC. Le film est déjà sélectionné dans plusieurs festivals internationaux. Le long métrage tourne autour d'une photographe algérienne qui a quitté son pays et sa famille pour aller travailler en France. Elle apprend l'agonie de son père et rentre pour rester à sont chevet.Côté distribution, on retrouve Monica Guerritore, Adel Djafri, Chafia Boudraa, Rym Takoucht et Adila Bendimered . Ces comédiens sont des professionnels de la scène, ils interprètent leur rôle avec talent et conviction. Cette création sera, sans aucun doute, bien accueillie par le public. Chaque tirade donne une opportunité de réflexion et de méditation sur les réalités de la société de notre époque. Rachid Benhadj affirme que le 7e art favorise la solidarité et le dialogue entre les créateurs et les artistes du monde entier. Le cinéaste est connu notamment pour son film « Louss » (La rose des sables en 1989) qui fut sélectionné dans plusieurs festivals, à Cannes, Houston, Carthage ou encore Rome, et avait obtenu plusieurs distinctions. Sans oublier « Mirka », un film qui dénonçait les viols des femmes pendant le conflit dans les Balkans avec, au casting, Gérard Depardieu, Vanessa Redgrave et Franco Nero.Le film « Parfums d'Alger » est un drame social qui explore les idées de la violence, le terrorisme, l'intégrisme, l'inceste, la dictature, la survie, l'évasion et la fraternité. L'action par les acteurs est puissante et mémorable. L'histoire est simple mais très efficace, racontée et soutenue par une visualisation tranchante. Karima, personnage principal remarquablement interprété par l'Italienne Monica Guerritore, dans l'histoire n'est pas seulement une protagoniste, elle est une métaphore de toute une nation emprisonnée dans un pays devenu un champ de mines. Cependant, l'œuvre demeure inachevée, comme si le réalisateur avait souhaité, peut-être, offrir aux spectateurs une fin « ouverte » avec une vision optimiste. Le réalisateur veut faire partager l'émotion de son film. Il glorifie la vie. Pour Rachid Benhadj, le cinéma est « plus qu'une passion, une vie ». L'art lui a appris la liberté de penser, d'exister, d'aimer et surtout d'accepter les autres. Cet artiste touche à tout et a grandi dans une famille traditionnelle où les valeurs morales étaient jalousement conservées.