Des dizaines de personnes ont été dispersées, jeudi dernier, par les forces de l'ordre à Alger, alors qu'elles tentaient d'organiser un sit-in de protestation contre la candidature du président de la République, Abdelaziz Boutefika, pour un quatrième mandat. A l'appel d'un groupe d'activistes qui se dénomme Barakat (ça suffit), des manifestants ont commencé à affluer par petits groupes aux abords de la Faculté centrale d'Alger dès 11h. Une trentaine de manifestants ont été interpellés par les forces de police, a constaté un journaliste de l'APS sur place. Des membres du mouvement associatif, des journalistes et quelques citoyens ont pris part à ce mouvement de protestation, auquel se sont mêlés des badauds. La circulation routière a été sérieusement perturbée au moment où une course-poursuite s'était engagée entre les forces de l'ordre et les manifestants. Les commerçants mitoyens à la place Maurice-Audin ont dû baisser rideau de peur de voir leurs magasins subir des dommages. Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a indiqué, dans une déclaration à l'APS, qu'il fallait que les forces de l'ordre « fassent leur travail » pour disperser le rassemblement qui n'était pas « autorisé », précisant qu'une trentaine de personnes ont été interpellées. « Aucune violence n'a été exercée contre les personnes interpellées. Tout le monde a été libéré. Elles ont eu droit, avant d'être relâchées, à un examen médical et à donner un coup de fil, dispositions prévues dans le code de procédure pénale », a-t-il ajouté lors d'une cérémonie organisée à l'Ecole de police de Châteauneuf, à l'occasion de la Journée internationale de la femme.