L'avocat a un rôle important au sein de l'appareil judiciaire, a déclaré, jeudi dernier, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, lors d'un discours prononcé à l'occasion des festivités célébrant la Journée nationale de l'avocat qui coïncide avec le 23 mars. Le ministre a mis l'accent sur le rôle des robes noires dans la consolidation des fondements de l'Etat de droit et des institutions. Il a insisté sur le volet de la formation de qualité pour permettre aux avocats de répondre aux besoins d'une profession « confrontée à des nouveautés juridiques ». Lors de cet anniversaire auquel ont pris part les bâtonniers, le président de l'Union nationale des avocats et des magistrats, M. Louh n'a pas manqué d'évoquer le rôle de cette corporation durant la guerre de Libération, rappelant les premières réformes engagées par le premier ministre algérien de la Justice, le défunt Me Amar Bentoumi. « L'avocat a également participé aux réformes judiciaires engagées par le président de la République depuis 1999 », a-t-il souligné. De ce fait, il a cité les nombreux axes visant une plus grande rationalité et transparence dans le travail, entre autres, une élimination des tâches répétitives, un service de qualité aux citoyens, une circulation plus rapide des informations interservices et interjuridictions ainsi que la numérisation des archives judiciaires. Le ministre a expliqué que ces réformes visent « à faire de la justice, un recours garantissant les droits du citoyen contre tous les dépassements et un bouclier protégeant la société de tous les maux sociaux et atteintes ». Dans ce contexte, M. Louh a rappelé le contexte difficile que traversent les régions limitrophes aux frontières nationales, « une situation qui exige une cohésion entre les citoyens et l'Etat pour faire face aux défis ». Lors de sa présence à Tlemcen, le ministre a animé également une conférence en ligne avec sept cours, dont la Cour suprême, lors de laquelle il a brossé un tableau de son secteur et des défis qui l'attendent. Pour sa part, le président de l'Union nationale des avocats, Me Anouar Mustapha, a évoqué l'importance de la Journée nationale de l'avocat décrétée par le président de la République pour rendre hommage à Me Ali Boumendjel, qui a été l'un des plus brillants avocats du Front de libération nationale durant la guerre de Libération. Il a été assassiné le 23 mars 1957 par Aussaresses et ses hommes, qui l'ont jeté du sixième étage d'un immeuble pour maquiller son assassinat en suicide.