C'est presque sous le statut de Premier ministre qu'a été accueilli jeudi à Tlemcen, sa région natale, Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux. Tout un cérémonial a été mis en place avec zorna, groupes folkloriques, orchestres de jeunes, chorale féminine, ballet de fillettes, fantasia, baroud et banderoles à son effigie, drapeaux et oriflammes pour recevoir comme il se doit Tayab Louh. Il a cependant fait attendre pendant six heures les 1 257 avocats conviés dès 9h dans la salle des conférences de la faculté de médecine pour écouter son discours marquant la commémoration de la Journée nationale de l'avocat instituée depuis 2004 en hommage posthume au premier avocat martyr, Me Ali Boumendjel, assassiné le 23 mars 1956 dans les geôles de l'armée d'occupation. Dans ses propos tenus devant les magistrats au siège de la cour de justice et réitérés devant les avocats, le ministre a tenu d'abord à rendre un hommage appuyé à la corporation des avocats à l'occasion de leur fête nationale en soulignant qu'"ils assument un rôle important au sein de l'appareil judiciaire et contribuent ainsi par la noble mission qui leur incombe à pérenniser la notion d'Etat de droit". Tayeb Louh a rappelé "le principe cardinal de l'indépendance de la justice et les réformes initiées dès 1999 par le président de la République", notant au passage qu'une commission d'experts planche actuellement sur la révision des méthodes de formation proposées par l'Ecole supérieure de la magistrature. Dans le même contexte, il a abordé la question de la formation des magistrats et des avocats "qui s'inscrit en droite ligne avec la modernisation de l'outil juridique qui doit répondre aux préoccupations légitimes des citoyens dans leur vécu quotidien, afin de raffermir leur confiance vis-à-vis de la justice". Le ministre s'est attelé, par la suite, à énumérer les actions engagées par son département pour améliorer le fonctionnement des différentes institutions judiciaires comme le projet de mise en place de tribunaux de proximité, qui auront à traiter les petites affaires ou la numérisation des archives judiciaires et l'introduction des nouvelles techniques de l'information et de la communication au sein des tribunaux pour permettre de délivrer les documents sur place aux citoyens comme le casier judiciaire ou le certificat de nationalité. Justement, à la faveur de ces nouvelles techniques, Tayeb Louh s'est adressé en visiophonie aux magistrats de sept cours, dont la Cour suprême, pour présenter sa feuille de route. B. A Nom Adresse email