Fruit des consultations politiques lancées en 2011 et des réformes politiques engagées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, cette commission, composée exclusivement de magistrats, veillera à l'application de la loi organique sur les élections et luttera contre tout dépassement ou violation de ce texte, a ajouté le ministre, en marge d'une visite d'inspection de son secteur dans la wilaya de Sétif. Au cours d'une rencontre avec les avocats de la région de Sétif, au siège de leur club situé à El Bez (ouest de Sétif), M. Louh a estimé que cette commission, qui encadrera ce scrutin « très important pour l'Algérie », est « indépendante de toute autre instance ». L'Etat algérien est fermement engagé, a-t-il ajouté, grâce à « des réformes continues et globales », sur la voie de la consolidation de l'Etat de droit et son pouvoir juridique « constituera, à l'avenir, une référence pour les autres Etats en matière de respect et de protection des libertés ». « Tout le monde est tenu de diffuser la culture du droit, mais cette responsabilité incombe davantage au secteur de la justice qui doit œuvrer à faire de la justice un pouvoir de défense des droits individuels et collectifs », a affirmé le ministre qui a ensuite reçu, au siège de la Cour de justice, un exposé sur les activités du secteur et les projets en cours, dont le tribunal d'El Eulma et les trois centres de rééducation d'Aïn Azel, Aïn Oulmène et El Eulma. Présidant une séance de travail avec les procureurs de la République attachés à cette Cour, M. Louh a rappelé, dans son intervention, « le chemin parcouru par la justice en Algérie, notamment en matière de protection matérielle et morale des magistrats, en application des orientations du chef de l'Etat ». Il a affirmé que ces efforts « se poursuivront durant les trois prochaines années, conformément aux critères admis ». Le ministre, après avoir relevé que l'objectif des réformes est de « construire un pouvoir juridique puissant qui impose l'application de la loi », a indiqué que les magistrats et les officiers de la justice « doivent être capables d'assumer pleinement leurs missions » au travers de programmes de formation et d'initiatives locales. M. Louh a également insisté sur la modernisation du secteur, « appelé à permettre la délivrance à distance de documents, après le traitement par le gouvernement de la question de la signature électronique ». Le ministre a également relevé l'importance de l'amélioration des prestations fournies aux justiciables et des conditions de leur accueil par la réhabilitation des infrastructures du secteur. Il a évoqué, à ce propos, les « mesures incitatives » devant cibler les fonctionnaires à affecter dans les Cours de justice dans le sud du pays et, éventuellement, dans les Hauts-Plateaux, confrontés à un déficit en personnel. Le ministre a clôturé sa visite en inspectant le tribunal administratif où il s'est enquis de ses activités.