Photo : Fouad S. Le droit à l'autodétermination n'est pas l'unique revendication du peuple sahraoui mais aussi le droit à la résistance, afin de légitimer une lutte que le colonisateur marocain qualifie «d'acte de terrorisme», a fait savoir hier le chef du gouvernement de République sahraouie, Talab Omar, lors d'une rencontre internationale sur «le droit des peuples à la résistance : cas du Sahara Occidental», organisée depuis hier à Alger. A cette occasion, des combattants sahraouis, des représentants des associations des droits de l'homme et de solidarité, des ministres et ambassadeurs sans oublier le comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, ont pris la parole pour dénoncer les agissements du royaume de Mohamed VI qui tente par tous les moyens, dont la torture, à faire taire la voix de la liberté et de la dignité du peuple sahraoui. «Certains pays prennent la lutte antiterroriste comme prétexte pour maintenir les pays sous-développés dans les conflits pour les empêcher d'aller vers l'avant», affirme Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahiddine en faisant référence aux pays occidentaux qui soutiennent le Maroc alors que ce dernier transgresse d'une façon flagrante les droits de l'homme envers lesSahraouis ainsi qu'envers les étrangers les soutenant. Allant dans le même sens, le chef du gouvernement de la République sahraouie déplore l'aide de l'UE au Maroc, la France notamment mais surtout le silence de l'Espagne qui a une grande responsabilité dans l'occuption du Sahara Occidental par le Maroc. Pour sa part, l'ancien chef de la direction du personnel militaire (CMPO) de la Minurso, le général Esegbuyota Okiti, a dénoncé la répression «féroce» exercée par le Maroc contre la résistance pacifique du peuple sahraoui des territoires occupés, appelant, en conséquence, à l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme. Ce commandant d'escadron des forces aériennes du Nigeria, désigné au sein de la Minurso en 2004 pour une mission d'une année, a insisté dans son témoignage sur la démolition par les forces de sécurité marocaines des maisons des Sahraouis à Laayoune (capitale occupée du Sahara occidental). «J'ai été témoin à Laayoune de la démolition de maisons de Sahraouis. Cela m'a rappelé le regroupement forcé de la population noire par le régime de l'apartheid des années 1950», a-t-il dit à ce propos