Une semaine dédiée au 9e art, plus connu chez le commun des mortels par « Bandes dessinées » a été inaugurée, en début de semaine, à l'Institut français d'Oran. Une exposition et une conférence sur Corto Maltese, célèbre personnage de BD du non moins célèbre Hugo Pratt ont constitué l'essentiel de cette semaine qui devait célébrer cet art cher à notre ami Slim. Le héros légendaire de Pratt a largement survécu à son créateur qui est décédé en 1995 puisqu'un nouvel album est prévu pour être édité chez Casterman à l'occasion du 20e anniversaire de la disparition du dessinateur. Pour l'historien Michel Pierre, qui a donné une conférence sur ce personnage sympathique, « Hugo Pratt a toujours estimé que son héros devrait avoir une vie même après sa mort. il n'a jamais décidé que la fin de l'un serait celle de l'autre. » Selon cet historien, l'œuvre de Pratt est « un condensé de toute la littérature d'aventure d'essence européenne ». Pour la petite histoire, précisera le conférencier, « Corto Maltese est apparu en 1967, dérivant sur un radeau... ». Les lecteurs le découvrent au fur et à mesure qu'il prend de l'étoffe et que son identité se développe. Il commence, donc, à prendre chaque jour un peu plus de l'envergure pour s'imposer dans l'univers de la bande dessinée. Mais Corto Maltese est tellement détaché de ces choses basses de l'existence » qu'il est régulièrement interpellé comme un individu « louche ». Par certains de ses aspects, ce personnage, surgi directement de la chronique maritime maltaise, pourrait être inspiré directement du film « Le faucon maltais » de John Huston. Hugo Pratt est issu d'une famille originaire de Venise. De par ses grandes pérégrinations, dira l'hsitorien, « Pratt transmettra à son héros sa passion des livres en le montrant souvent en train de lire, mais cela ne l'empêche nullement de faire la guerre car la violence est évidemment un des thèmes favoris de la saga Maltese.