Les procès-verbaux établis par les services de police sont hautement sécurisés et les déclarations des citoyens consignées sur les PV ne pourront pas être détournées grâce à un programme mis en place par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Il s'agit du logiciel rédaction procédure (LRP) qui sera bientôt généralisé à toutes les sûretés urbaines, a déclaré, hier, le représentant de la sous-direction des moyens informatiques, le commissaire Abdelaziz Bouachaïb, qui a présenté ce programme pilote à la 2e sûreté urbaine d'El Mohammadia, à l'Est d'Alger. « C'est un logiciel interne mis en place par des ingénieurs en informatique de la police, dont l'objectif est l'amélioration des prestations des services de police. Il consiste en une banque de données des personnes et des véhicules stockées à partir de rapports établis par des officiers de la police judiciaire ». En effet, l'officier de la police judiciaire peut consulter la banque de données et travailler sur différents modèles de PV dont ceux d'audition, de perquisition, de constat d'accident de la circulation ou autres. Le même responsable met l'accent sur la sécurisation des données notamment la date. « Par exemple, le policier qui établit un PV sur une mise en garde à vue d'un individu ne peut en aucun cas falsifier la date de détention. Cela contribuera à garantir la protection des droits des citoyens ». D'autre part, le représentant de la division Est de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger, le commissaire de police Tarek Guellab, juriste de formation, a rappelé les dernières orientations du DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, qui a insisté sur l'humanisation des cellules de garde à vue. La tâche des policiers chargés de la surveillance des personnes mises en garde à vue n'est pas facile. C'est ce qu'on a constaté, hier, lors d'une visite dans certains commissariats. « Outre le respect des droits des individus mis en garde à vue, notre rôle est la protection de leur personne dans les cellules de détention, à travers une prise en charge psychologique et une bonne communication », a fait savoir un policier sur place. La DGSN a également pris des dispositions dans la garde à vue des femmes et des mineurs. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.