La gestion du pays n'est pas l'affaire d'une seule personne ou d'un seul parti politique, mais de tous. C'est l'un des messages délivrés par le candidat à l'élection présidentielle, Moussa Touati, en campagne électorale, hier, à Sétif et à Bordj Bou-Arréridj. « Il faudrait que toutes les parties se réunissent autour de la même table. Si je suis élu Président, je mettrai en place une charte nationale qui constituerait une référence pour toute politique institutionnelle et de développement en Algérie », a-t-il promis. Le candidat a cru bon d'ajouter qu'il n'est pas un marchand de rêves. « Je ne ferai pas de promesses que je ne pourrais jamais tenir », affirme-t-il. Tout en insistant sur l'amour du pays et le patriotisme comme vecteurs de développement économique, il a assuré que son programme électoral vise à réhabiliter l'Etat de droit, à lutter efficacement contre le chômage et à valoriser les ressources humaines. « Cette région est connue pour ses sacrifices pendant la Révolution, le 8 mai 1945 en est une preuve. Sétif a apporté sa contribution à la libération du pays. Mais, aujourd'hui, elle est pratiquement absente dans le processus de développement. Elle doit être plus présente et prendre part également à la libération de l'économie nationale, à son développement, à contribuer au changement », a-t-il souligné. Face aux citoyens de Bordj Bou-Arréridj où il a effectué une activité de proximité, Moussa Touati s'est engagé à soutenir les couches les plus défavorisées et à instaurer un Etat social-démocrate basé sur la justice et l'égalité entre tous les citoyens. Le candidat du FNA a évoqué la question du code de la famille. S'il est élu, il compte modifier le code de la famille et annuler le projet de loi relatif à l'indemnité de la femme divorcée en charge des enfants. « Ces lois sont une menace pour la famille et la cohésion sociale. Au lieu d'octroyer une indemnité pour la femme divorcée, il est plus judicieux de la destiner à la femme au foyer pour consolider la cellule familiale », a-t-il précisé. Selon lui, octroyer une indemnité aux femmes divorcées encouragerait l'émergence de « mariages blancs ». D'après lui, cette loi est en contradiction avec les principes de la religion musulmane. « Le FNA est contre le système de quota de 30% dans la politiquen car il ne cadre pas avec l'environnement algérien. C'est une formule européenne qui nous a été imposée. Nous sommes contre, car la femme algérienne n'est pas encore prête pour se lancer dans la vie politique. La preuve, la plupart activant au niveau des APC notamment sont absentes les jours de permanence », a-t-il fait remarquer. Selon lui, le système de quota est un « moyen d'instrumentaliser la femme dans l'intérêt de certaines parties ». Moussa Touati, qui a également animé un meeting à M'sila, a proposé à ce que la femme algérienne aille « librement » et au moment où « elle sera prête » vers l'activité politique.