La première édition du Salon international des expertises pour le domaine hospitalier, « Al Moustachfa », qui se tient du 31 mars au 4 avril au pavillon la Concorde de la Safex, a ouvert ses portes hier aux professionnels du secteur. Organisé par l'Agence nationale de gestion des réalisations et de l'équipement des établissements de santé (Arees) et sous l'égide du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cet évènement enregistre la participation de 95 exposants venus notamment d'Arabie saoudite, de France, d'Espagne, d'Italie et de Grande-Bretagne. 110 institutions médicales nationales y prennent également part. Ces participants ont tous le même objectif, présenter leurs produits et les innovations en matière de technologie et de logistique notamment dans les domaines de l'imagerie, de l'exploration médicale, des dispositifs d'hygiène et de stérilisation médicale et d'équipements de laboratoire. Les équipements dentaires ont également été présentés lors de cet événement destiné aux professionnels du secteur médical et à l'ensemble des établissements hospitaliers publics et privés. Selon Bendaoud Aniss, sous-directeur à l'Aress et architecte de formation, cette manifestation intervient après l'annonce du projet de réalisation de 10 CHU à travers le pays. « Les entreprises étrangères auxquelles ont été attribués le marché de réalisation de quatre hôpitaux ont été conviées au salon pour montrer l'occasion leur savoir-faire », dit-il. Matériel de pointe Une virée au niveau des stands, du matériel de pointe était exposé. Chez le groupe suédois ARJOHuntleigh, des matelas anti-escarres, des lits médicalisés, chariots-brancards, tables d'examen, baignoires à hauteur variable, chariots douche et chaise multifonctions ainsi que le traitement de cicatrisation des plaies, la prévention des thromboses veineuses profondes et plusieurs solutions spécifiques pour obèses ont été présentés aux professionnels. Selon M. Merouane Dehimi, responsable chez Algérie Santé, ces outils ont été conçus « pour améliorer la qualité et l'efficacité des soins quotidiens en offrant des solutions globales pour les personnes à mobilité réduite ou présentant des maladies et symptômes associés ». « Ces matériels sont destinés aux hôpitaux, cliniques, centres de rééducation et établissements spécialisés », a-t-il précisé. « Il s'agit de solutions de pointe pour assurer le confort des patients et favoriser le processus de guérison », a-t-il ajouté. Surveiller et détecter les effets indésirables des médicaments Le Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance (CNPM) marque son passage au salon par une série de dépliants et prospectus relatifs à la surveillance des effets indésirables des médicaments et des dispositifs médicaux pour améliorer la qualité des actes thérapeutiques et de diagnostic. Selon le docteur Nesrine Assas, médecin généraliste au niveau du CNPM, « les spécialistes aussitôt qu'ils découvrent un produit toxique, doivent le signaler et faire un rapport de réaction indésirable aux médicaments suivi d'un rapport confidentiel sur les problèmes thérapeutiques qu'ils doivent envoyer au ministère de tutelle pour l'arrêt de son utilisation ». « Les effets indésirables des médicaments ont été classés en trois catégories : sévères, modérés ou mineurs auxquels des couleurs ont été attribués pour connaître le degré de la gravité », explique la spécialiste. Et d'ajouter : « cette procédure augmente nos connaissances sur l'innocuité des médicaments et garantit une meilleure sécurité aux malades dans une approche collaborative et multidisciplinaire ». Pour sa part, Nesrine Berrah, pharmacienne, a indiqué que le CNPM assure une formation pour « les bonnes pratiques » en faveur des médecins et pharmaciens et ce, depuis 2002, pour la gestion rationnelle des médicaments conformément aux directives de l'Organisation mondiale de la santé. 21 wilayas sont concernées par cette formation. La PCH pour l'approvisionnement, le stockage et la distribution Un stand a été réservé à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) dont les missions sont inscrites dans le cadre de la politique nationale de santé publique. Sa mission au sein de ce salon porte essentiellement sur la vulgarisation de ses activités relatives à l'approvisionnement, le stockage et la distribution à travers un programme destiné aux structures sanitaires publiques. Que faut-il savoir sur le don de sang ? Pour sensibiliser sur l'importance du don de sang, l'Agence nationale du don de sang a consacré tout un espace pour inviter toute personne en bonne santé, âgée entre 18 et 65 ans et pesant plus de 50 kg à faire don de son sang. Quatre fois par an pour les hommes et trois fois par an pour les femmes avec un intervalle minimal de deux mois entre deux dons.