Quatre nouveaux projets de jumelage ont été signés entre les institutions algériennes et européennes dans le commerce et l'agriculture, durant le mois de mars dernier, pour un montant global de 5,8 millions d'euros, a indiqué, lundi dernier, à Alger, Abdelaziz Guend, directeur de l'Unité de gestion du programme d'appui aux institutions dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne (UGP3A). Le premier jumelage concerne le renforcement des capacités opérationnelles de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) en matière de commerce extérieur. Les institutions partenaires européennes sont l'Agence française pour le développement international des entreprises (UBIFrance) ainsi que l'Agence de coopération et de développement économique d'Autriche. Ce projet sera financé totalement par l'UE avec 1,450 million d'euros pour une durée de 24 mois. Un projet qui s'étendra sur l'ensemble du pays. Quinze autres projets, dont 5 sont bien avancés, sont prévus pour le même secteur, a fait savoir le secrétaire général du ministère du Commerce, Aïssa Zelmati. Dans le secteur de l'agriculture, trois projets ont été signés pour le renforcement de la capacité de contrôle des services vétérinaires entre la Direction des services vétérinaires (DSV), France vétérinaire international (FVI) et l'Institut italien Zooprofilattico (IZSAM). 1,492 million d'euros a été alloué à cette opération pour une durée de 2 ans. Un deuxième projet greffé au précédent concerne l'Institut national de médecine vétérinaire pour un montant de 1,450 million d'euros pour la même période. « L'objectif de ces deux jumelages est d'améliorer la sécurité sanitaire des produits alimentaires d'origine animale afin de soutenir leur commercialisation sur le marché intérieur algérien et de faciliter leur exportation vers l'Union européenne et à l'international », a-t-il expliqué Valorisation de la figue sèche, de l'olive et de la datte Le dernier projet porte sur le dispositif de reconnaissance de la qualité des produits agricoles par les signes distinctifs liés à l'origine (IGAO) avec l'assistance du ministère français de l'Agriculture et du ministère italien des Politiques agricole, alimentaire et forestière. Son objectif est la reconnaissance des produits agricoles du terroir, soit « l'appellation d'origine », selon l'ordonnance de 1975. Trois produits y seront ciblés dans un premier temps. « Il s'agit de la figue sèche de Béni Maouche (Bejaïa), de l'olive de Sig (Mascara) et de la datte de Tolga (Biskra) », a indiqué Djamel Belhoul, chef d'équipe des assistances techniques et appui au sein de l'UGP3A. Seront associés à ce dispositif, l'Inapi (Institut national algérien de la propriété industrielle), l'Ianor (Institut algérien de la normalisation) et Algex, a ajouté M. Guend. Pour le représentant de l'UE, Paulo Martins, premier conseiller et chef de la coopération au niveau de la délégation à Alger, la signature de convention avec le ministère de l'Agriculture est destinée « à améliorer les conditions de vie des populations dans les régions où se trouvent des produits de ce genre qui ne sont ni connus en Algérie ni ailleurs ». Les quatre projets démarreront dans les semaines à venir.