Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, a déploré hier à Alger le manque de volonté de dialogue de la partie marocaine concernant le dossier des Algériens expropriés au Maroc. «L'Algérie préfère agir dans un esprit de responsabilité par le canal gouvernemental, mais, à l'évidence, il y a de très mauvaises dispositions à dialoguer», a indiqué le secrétaire d'Etat sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne, en réponse à une question sur les Algériens qui ont été expropriés de leurs terres au Maroc. Après avoir confirmé que les Algériens expropriés n'ont pas été indemnisés à ce jour, M. Benatallah a relevé que «notre communauté dans certains pays devrait jouir des mêmes droits que les autres communautés étrangères». Il a précisé que «ce fait n'est pas nouveau» et que «le contentieux dure depuis des décennies». «Le dossier reste ouvert avec les autorités marocaines», a-t-il déclaré. Sociétés commerciales délivrant des visas : Le statut doit être clarifié Concernant les facilités pour la délivrance des visas pour les citoyens algériens, le ministre fait savoir que des négociations bilatérales sont engagées. «Le statut des sociétés qui délivrent des visas est également au centre de nos préoccupations. Ces sociétés agissent dans un domaine de souveraineté et par conséquent, doivent d'abord avoir l'accord bilatéral des autorités ainsi que du ministère des Affaires étrangères. L'autorité bilatérale doit livrer des prestations dont on ignore si elles sont homologuées. Je crois que notre système juridique n'est pas très efficace dans ce sens». Mosquée de Paris : «Nous n'avons ni gelé ni donné suite au projet» Le ministre dira à propos du projet de construction de la grande mosquée à Paris, que l'Algérie n' a ni gelé ni donné suite au projet. «Nous avons été sollicité par la communauté algérienne qui nous a assuré que la situation entourant ce projet est floue. Après vérification, nous avons constaté en effet que la situation est confuse. Dans ces conditions, le gouvernement a décidé de ne plus donner suite à ce projet en attendant que la situation soit éclaircie».