Jugé le 20 septembre dernier et mis en délibéré lundi dernier, le tribunal pénal d'Arzew a rendu son verdict dans le procès des cadres de la Société de transport des hydrocarbures (STH), filiale de Sonatrach. Au cœur de cette affaire, un scandale financier causé par des transactions « suspectes » conclues par la STH et une société française spécialisée dans la fourniture des équipements de sécurité industrielle. Les contrats signés pour l'acquisition de flexibles, bacs, d'outils escamotables et de caméras de télésurveillance ont été facturés à quelque deux millions d'euros tandis que leur prix réel ne dépasse pas un dixième de leur coût, selon l'enquête préliminaire. Ainsi, pour les chefs d'inculpation de passation de contrats non conformes au code du marché public, dilapidation des deniers publics, utilisation de la fonction à des fins personnelles et abus d'autorité, de lourdes peines ont été prononcées à l'encontre des accusés. M. N., PDG de la STH, a écopé de 8 ans de prison ferme, B. A., directeur général adjoint, 6 ans, K. A., directeur régional, 7 ans, D. M., directeur technique, 8 ans, et N. F., chef du département juridique, de 5 ans de prison ferme. Toutes ces peines de prison ont été assorties d'une amende d'un million DA. Le chef du département juridique qui s'est vu infliger, lui, une amende de 500.000 DA. Il faut rappeler que le procureur de la République près du tribunal d'Arzew avait requis lors de son réquisitoire, lundi passé, la peine de 8 ans de prison ferme pour les cinq mis en cause. Rappelons que le procès avait été reporté une première fois par le tribunal pénal d'Arzew qui avait rejeté, auparavant, la demande de liberté provisoire des principaux mis en cause, tout en désignant un expert financier pour procéder à une deuxième enquête sur le préjudice causé à la suite de l'acquisition des équipements de sécurité interne de la société.