Cinq cadres de la Société de transport des hydrocarbures (STH), une filiale de Sonatrach, encourent une peine de 8 ans de prison requise par le représentant du parquet dans cette affaire qui avait défrayé la chronique en mars dernier. L'audience de ce procès qui s'est tenue au niveau du tribunal d'Arzew s'est terminée très tard dans la nuit de lundi à mardi. Les accusés dont le président-directeur général de cette entreprise, le directeur général, le directeur technique et le chef de service technique sont poursuivis pour signatures de marchés non conformes à la réglementation en vigueur, dilapidation de deniers publics, utilisation de la fonction à des fins personnelles et abus d'autorité. Les avocats de la partie civile représentant le holding Sonatrach ont, dans leurs plaidoiries, demandé l'application de la loi et le recouvrement du préjudice financier, estimé à des millions de dinars. Ceux de la défense ont pour leur part demandé l'acquittement de leurs mandants «qui sont hors de cause parce que ne pouvant présider à la signature de contrats qui sont du ressort d'une commission où siègent les responsables du holding». Il y a lieu de souligner que les mis en cause sont incarcérés depuis près de dix mois et que les nombreuses demandes de mise en liberté provisoire introduites par leurs défenseurs ont été rejetées. Le représentant du parquet a mis l'accent sur la gravité des faits reprochés aux mis en cause avant de demander à la cour de leur infliger une peine de 8 années de prison ferme. Le verdict sera rendu la semaine prochaine.