Le candidat à la présidentielle, Moussa Touati, est revenu, jeudi dernier, à Alger, sur les raisons qui l'ont motivé à aller vers des activités de proximité lors de sa campagne électorale . « Il s'agit d'être à l'écoute du citoyen tout d'abord et connaître ses besoins réels, ensuite », a-t-il précisé. Et comme pour appuyer ses dires, il a effectué des activités de proximité à Larbaa et Meftah où il a évoqué son programme économique. Ecoutant les doléances des habitants de Meftah notamment, il a appelé à la nécessité de transférer l'usine de cimenterie Lafarge en dehors de la ville pour préserver et l'environnement et la santé des citoyens. Il s'est engagé, en outre, s'il est élu, de développer des programmes fiables pour lutter contre le chômage, entre autres, via la création de PME et d'entreprises familiales. « Pour répondre aux besoins réels des citoyens, il faut d'abord que je les connaisse. C'est pour cette raison que nous sommes allés à leur rencontre dans les petits villages dans les wilayas que nous avons visités. Et ce dont il a besoin le plus, c'est la restitution de son pouvoir de décision », affirme-t-il dans un meeting au siège des scouts musulmans à Baba Ahcene (Alger). Et pour que ce pouvoir puisse être restitué, selon lui, la mise en place d'un Etat de droit est indispensable. Il souligne, dans ce contexte, que son parti, le FNA a toujours exprimé son opposition à la façon dont est géré le pays. « Le slogan pour une vie meilleure », constate-t-il, « s'applique seulement pour une minorité. Et pour que cette dernière atteigne son but, elle s'est retournée contre le peuple, contre ses besoins, ses aspirations », affirme-t-il. « Ce que veut le peuple, c'est retrouver sa dignité, son droit de décider qui le gouverne. Ce à quoi je m'engage si je suis élu à la tête du pays. Mettre en place un Etat de droit, de justice et d'équité où le peuple exercera librement son pouvoir dans le respect de sa dignité », assure-t-il. Il rappelle que le FNA ambitionne, dans cette campagne électorale, de provoquer un débat sur l'Etat de droit, la première chose à laquelle « fait référence la déclaration du 1er novembre ». Invitant les citoyens à assister à son dernier meeting aujourd'hui à Blida, il a annoncé qu'il donnera son avis sur les candidats ayant déposé leurs dossiers pour prendre part à cette campagne, cités dans le journal officiel. « Car en regardant de près leurs dossiers, j'ai confirmé ce que je pensais déjà. Cette campagne est une véritable mascarade », conclut-il. Outre « l'achat de la présence de citoyens dans les meetings, certains candidats sont capables de corrompre des citoyens pour les obliger à voter le jour du scrutin », dit-il, lorts d'un meeting hier à la maison de la culture de Tissemsilt. « Des candidats ont acheté la présence de citoyens. Ils feront de même pour acheter leurs voix. Ce n'est pas l'argent, sale, qui manque », estime-t-il. De l'argent sale, selon lui, utilisé pour le maintien du système par une minorité. « Aucune des directives de la déclaration du 1er novembre n'est respectée et ce, depuis l'indépendance », soutient-il.