Certains ont tenu à évoquer dans leurs meetings et conférences de presse la situation dans la région du M'zab. C'est le cas pour Abdelaziz Belaïd qui, lors d'une conférence de presse animée, hier, à l'hôtel Hilton, a exprimé sa préoccupation et son inquiétude quant à la situation dramatique qui prévaut depuis presque quatre mois à Ghardaïa. Justifiant, sans doute, son absence sur le terrain du conflit, Belaïd affirme que « s'il y a un pour cent d'espoir » de contribuer à la normalisation de la situation dans la région, il se déplacera « tout de suite » à Ghardaïa. La candidate Louisa Hanoune qui a préféré clore sa campagne électorale en se rendant à Ouargla et Ghardaïa, est revenue sur sa thématique récurrente, à savoir la préservation de l'unité et de la souveraineté nationales. Comme elle a rappelé que les incidents de M'zab ne sont pas d'origine ethnique, mais sont le fait de mafias locales et de groupes d'intérêts. Le scrutin présidentiel du 17 avril prochain est un rendez-vous « décisif » pour l'avenir de la démocratie en Algérie, a indiqué, hier, à Alger, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika. « Nous sommes devant un rendez-vous décisif et nous devons être à la hauteur de cet événement pour démontrer au monde que l'Algérie est forte par l'unité et la cohésion de son peuple », lance Sellal lors d'un meeting populaire animé à la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf. A partir de Guelma, le candidat Ali Benflis a proposé l'adoption d'une loi sur la sécurité nationale sur la base de l'article 123 de la Constitution, pour parachever la professionnalisation de l'Armée nationale populaire. Il a réitéré son engagement, une fois élu président de la République, à élaborer une « Constitution consensuelle limitant à deux le nombre de mandats présidentiels », instaurer un gouvernement d'union nationale, lutter contre la corruption et réviser la loi sur l'information. Le candidat du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, dit manifester quelques appréhensions à quelques jours de la tenue du scrutin et invite l'ensemble des partis politiques et les associations de la société civile à adopter une « position commune en vue de faire face à tout éventuel dérapage ». Le candidat Ali-Fewzi Rebaïne du parti AHD 54 a qualifié, hier, à Alger, de « positive » sa campagne électorale, malgré l'absence d'« équité » en matière de moyens entre les candidats. Globalement, la campagne électorale, qui s'est déroulée dans un climat relativement tendu, a été marquée par un échange d'accusations entre les candidats Benflis et Bouteflika, ainsi que les appréhensions des autres candidats quant au respect du verdict des urnes.