Un de ses plus grands succès «Djazair Djawhara» est sur toutes les lèvres. Hasna Becharia, la soixantaine bien portée est l'une des rares femmes algériennes de sa génération, sinon l'unique à jouer de la guitare électrique. L'enfant terrible de Béchar connaît un succès mondial pour avoir porter au-delà des frontières sahariennes la musique du grand sud ouest algérien. Alors qu'elle est la digne héritière de son père maître du «diwan». En 1972 à 22 ans, elle a son propre orchestre où évoluent trois amies versées dans le chant et les percussions. Les mariages et fêtes familiales lui ouvrent les portes du succès. Immédiatement le groupe féminin se forge un nom et la réussite artistique ne tarde pas à se concrétiser. Le destin vient lui prêter main forte lorsqu'elle est la vedette d'un concert organisé dans sa ville natale. Puis c'est à Paris qu'elle est consacrée comme interprète de musique universelle. Le bouche à oreille faisant les choses, le groupe de Hasna Becharia élargit ses horizons. La musique ancestrale «gnawa» est l'essence de ses interprétations, même si elle utilise une guitare acoustique. Le oud et le guembri n'ont pas de secrets pour la fille du désert qui allie instruments musicaux modernes et airs traditionnels. Hasna El Becharia attendra l'année 2000 pour accepter d'éditer son premier album «Djazair Djawra». La diva saharienne libre comme les vastes espaces désertiques après un premier album, anime de nombreux concerts dans les festivals musiques du monde, où elle enflamme le public. Partout on l'acclame. Elle fait une rencontre décisive avec le musicien italien Eugenio Bennato qui lui propose de rejoindre ses spectacles en Italie. Le Caire ne lui fera pas défaut où elle se produit avec l'appui de Fathy Salamah.