Photo : Fouad S. Sale temps pour les habitants des banlieues et des 11 communes qui relèvent de Constantine. Le transport public accuse un manque flagrant. En effet, si les autorités locales ont tenté tant bien que mal de régler l'épineux problème du transport, en mettant en rail par exemple en 2006 l'entreprise de transport urbain (l'ETC) avec ses centaines de bus, il n'en demeure pas moins que les citoyens ont de plus en plus de mal à s'y retrouver avec le manque de transport, surtout pour les liaisons entre le centre ville et les banlieues, encore moins à comprendre et à adhérer aux nouveaux dispositifs du transport urbain mis en place par la wilaya. Des plans qui sont modifiés à chaque fois qu'un chantier est lancé ou qu'un nouveau schéma de circulation routière entre en vigueur et qui s'accompagnent généralement de chaos. Le plus étrange c'est qu'au fil des nouvelles dispositions, le centre ville se vide petit à petit de ses traditionnelles stations de bus car en même temps que Constantine subit les délocalisations et les suppressions de stations de bus et de taxis durant une dizaine d'années, il faut dire qu'actuellement on n'est pas prêt à remplacer ce qui a été rasé. Et si on se fie à la nouvelle donne, une ville de la taille de Constantine ne dispose actuellement que d'une seule véritable station de bus construite dans les normes, celle de Khemisti. Les stations de la place des Martyrs, du stade Benabdelmalek et de Krikri qui supportaient la charge de centaines de bus venant et allant vers tous les coins de la ville, ont toutes disparu pour des raisons diverses. Ceci étant dit, il n'y pas seulement des mécontents, car beaucoup considèrent que l'emplacement de la station Khemisti (qui se trouve non pas en plein centre ville mais à des centaines de mètres) a allégé la circulation routière du fait que la plupart des bus ne pénètrent plus au centre ville. Mais le fait marquant ces derniers jours c'est que la ville entière est en rumeur concernant un nouveau plan de circulation qui fait craindre le pire. Au vu des aménagements de la cité du 20-Août 1955 et de ce qui se dit, les travaux du tramway pourraient encore une fois modifier la circulation routière, cette fois-ci au niveau du boulevard Ché Guevara (près de la mosquée El Emir Abdelkader) qui sera sans doute fermé. Une modification qui sera suivie par l'aménagement d'une station de bus et de taxis à la cité les Terrasses. Enfin, pour ce qui est des taxis, là encore les stations nouvellement créées ont été mal conçues et très à l'étroit, à l'image de celle du Boulevard Belouizdad trop petite mais qui assure à elle seule toutes les liaisons entre les quartiers de l'Ouest de la ville. Il en est résulté une véritable anarchie en quelque temps, outre le fait que les chauffeurs de taxis se disputent à longueur de journée les places pour se garer, les habitants de la petite rue ont l'impression d'étouffer car le moindre mètre carré est squatté.