Les recommandations de l'organisation de la santé des pays arabes du Moyen-Orient, préconisant aux Etats arabes et islamiques de réduire le quota des candidats au Hadj et à la Omra et de limiter l'âge maximal des pèlerins à 65 ans, ont provoqué la colère de M. Chikh Berbara, directeur général de l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO). Lors de son intervention hier sur la Radio nationale du Coran, il a tenu à affirmer que « l'Algérie n'applique aucune décision ou recommandation des organisations dont elle n'est pas adhérente. Elle ne s'inclinera que devant les décisions prises par le congrès islamique, la Ligue arabe ou l'Arabie Saoudite », souligne le responsable qui confirme que, cette année, le nombre de candidats à la Omra a augmenté de 12 000 personnes. Concernant la limite d'âge des candidats à 65 ans, M. Berbara indique que la majorité des candidats, qui ont effectué l'année dernière le Hadj, avaient entre 80 et 85 ans. « On ne peut pas priver nos citoyens d'effectuer le Hadj sous prétexte de leur âge avancé », estime-t-il tout en relevant que cette année n'est pas comme les précédentes puisqu'il y a l'épidémie de la grippe porcine qui a bouleversé le monde. « Donc, il faut tout préparer pour que nos candidats partent aux Lieux Saints en toute quiétude ». Selon lui, l'Etat a déployé d'énormes moyens humains et matériels pour que cette session de Omra et de Hadj « soit sans aucune bavure ». A ce sujet, M. Berbara, a affirmé que 120 médecins de différentes spécialités accompagneront nos hadjis. « Nous allons planter un centre médical dans chaque cité où seront hébergés nos pèlerins afin d'assurer une prise en charge rapide, efficace», rassure-t-il. Auparavant, des commissions composées de médecins interviendront dans les wilayas pour examiner les candidats au Hadj et éviter que ceux qui souffrent de maladies chroniques tel que le diabète, l'insuffisance rénale soient du voyage. LES PASSEPORTS ET VISAS HADJ DU RESSORT DU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Concernant la campagne de sensibilisation pour la prochaine session de Omra et de Hadj qui débute cette semaine, l'ONHO a imprimé des prospectus à cet effet. Pour ce qui est du rôle des agences de voyage retenus par l'office, M. Berbara Chikh a indiqué que l'ONHO ne tolérera aucun laisser-aller dans la prise en charge. « Nous avons une commission qui suit de très près les activités de ces agences. Nous ne permettrons aucune défaillance de leur part vis à vis de nos hadjis ». 34 agences participent à cette session dont 32 sont privées. Le DG a indiqué que cette session sera marquée par des nouveautés en matière de document officiel de Hadj. Ainsi c'est le ministère de l'Intérieur qui s'occupera des passeports, des visas ainsi que du carnet du hadj. « C'est pour éviter tous les problèmes que nous avons rencontrés ces dernières années avec l'ambassade d'Arabie Saoudite concernant le nombre de visas », précise le responsable qui lance un appel aux hadjis pour s'assurer qu'ils détiennent leur passeport et le livret spécial Hadj ainsi que le carnet de santé. Trois documents indispensables pour voyager en terre sainte. Concernant les retards des vols dont souffrent les pèlerins à leur retour, M. Berbara a insisté sur la non responsabilité d'Air Algérie. « L'avion reste souvent cloué au sol en Arabie Saoudite pendant des heures en attente de l'autorisation de décollage », argumente le responsable qui rappelle que plusieurs défaillances ont été enregistrées lors de l'embarcation de nos hadjis dans les avions de la compagnie aérienne saoudienne. « Sur les 50 avions qui transportent nos hadjis en terre sainte, chacun élimine 20 à 22 passagers, chose qui nous cause un grand problème pour leur embarquement dans d'autres avions », souligne le responsable qui confirme que, cette année, toutes ces lacunes seront évitées.