La Société des eaux et de l'assainissement d'Alger, qui compte 6.000 employés et 1.000 engins, se veut une entreprise citoyenne. Elle s'est investie dans la prévention routière pour préserver la vie de ses employés et des citoyens. Hier, en son siège national, la Seaal a invité des associations activant dans la prévention routière. Il s'agit de « Tarik essalama » de Mohamed Lazouni et d'« El Baraka » de Flora Boubergout. La Gendarmerie nationale, la DGSN, la Protection civile, la direction des transports et le Centre national de prévention et de signalisation routière étaient également conviés. Selon Jean-Marc Jahn, directeur général de la Seaal, « l'objectif de la rencontre est de sensibiliser les collaborateurs et toutes les parties prenantes dans la prévention pour la santé et la sécurité de tous ». « Il faut se mobiliser tous pour promouvoir une prise de conscience collective et salvatrice pour préserver les vies humaines », souligne-t-il. La prévention routière, la sécurité des chantiers en fouille ouverts et la prévention des risques d'éboulement ont été retenues. « En moyenne, les accidents de la route font 13 morts et 182 blessés par jour, ce qui coûte annuellement au Trésor public 100 millions de dinars », relève Mohamed Hammadi, cadre au ministère des Transports. A ce propos, il préconise des gestes simples comme le contrôle des pneus et du niveau d'huile. Mme Boubergout, elle-même victime de la route, estime que « la violence routière est banalisée ». Mohamed Lazouni, qui milite, depuis 40 ans, contre les accidents de la route, a salué l'initiative. Pour ce policier retraité, la prévention doit être de mise puisqu'elle exige beaucoup de temps et d'investissement contrairement à la répression, limitée dans le temps et dans l'espace. En outre, il a profité de ce rendez-vous pour lancer un appel à l'éducation nationale pour appliquer l'article 21 de la loi 87-09 qui comporte l'éducation routière dans les établissements scolaires. Rabah Zouaoui de la DGSN présente les chiffres du premier trimestre de l'année en cours. Ils sont effarants puisqu'ils classent l'Algérie au 8e rang. « En trois mois, pas moins de 15.360 procès-verbaux ont été établis et 4.500 voitures mises en fourrière », fait-il savoir. Mais il reconnaît que la prévention, le contrôle routier et la dissuasion doivent être menés sans relâche. Pour le lieutenant-colonel Farouk Achour, sous-directeur à la DGPC, il est urgent de généraliser la formation de secourisme de masse. Avec en moyenne 245 accidents par jour, il est intéressant de prodiguer les premiers soins avant l'arrivée des pompiers. « Beaucoup de vies humaines seront sauvées », explique-t-il. La matinée a été clôturée par la remise des trophées à tous les communicants. Pour enraciner la prévention routière un peu plus chez les chauffeurs de la Seaal, trois d'entre eux ont été honorés. Des diplômes de reconnaissance ont été ainsi remis à Toufik Hami, Djamel Dahmani et Saïd Yesli.