Photo : Makine F. Il ne se passe pas un jour sans que les éléments de la protection civile ne recensent des morts et des blessés dus aux accidents de la route. Malgré un arsenal juridique censé freiner l'hécatombe, la route continue à faire des victimes. Alors Mohamed Lazouni, président de l'association Tarik Essalama, se demande s'il faut mettre un agent de police derrière chaque conducteur. Selon lui, l'arsenal juridique mis en place pour « punir » les chauffeurs qui ne respectent pas le code de la route, « est claire ». « Si on prend l'exemple du port de la ceinture de sécurité, ce geste est devenu un réflexe pour tous les conducteurs, mais par contre utiliser son téléphone portable est devenu monnaie courante ». N'empêche, M. Lazouni ne désespère pas. « Il faut croire en l'éducation, à la sensibilisation et au respect de la loi ». Pour Mme El-Mameri, présidente de la Fédération nationale des personnes handicapées (FNPH), les accidents de la route qui provoquent des drames humains effroyables sont liés à l'inconscience et au manque de civisme de certains. Et contrairement au président de l'association Tarik Essalama, elle se pose la question sur la manière de sensibiliser ces gens qui « ne respectent ni la loi ni les citoyens » sur le respect du code de la route. Alors Mme El-Mammeri estime qu'il faut établir des sanctions à la mesure du degré de gravité du délit. Toutefois, elle n'évacue pas totalement l'idée d'une sensibilisation. Mais cette dernière doit être faite par des victimes des accidents «qui doivent raconter leurs histoires pour sensibiliser le maximum de personnes ». Autre solution pour endiguer les drames de la route : ériger des stèles dans les endroits ayant connu des accidents mortels comme cela se fait à l'étranger, « pour marquer les esprits et surtout frapper l'imagination des gens ». Mme Flora Boubergout, présidente de l'association d'aide aux personnes handicapées El-Baraka, la société civile doit s'impliquer dans la sensibilisation. D'ailleurs hier, l'association El-Baraka a initié une journée de sensibilisation intitulée « Stop à la violence routière ». Elle a eu lieu à la bibliothèque de la commune d'El-Mohamadia avec la collaboration de la sûreté de daïra de Dar El-Beida et de l'APC d'El-Mohamadia. Un nombre important d'enfants a visité l'espace réservé aux photos chocs de la violence routière. En plus des prospectus ont été distribués aux automobilistes par des handicapées. L'une d'elles est la petite Zahia victime d'un chauffard qui l'a laissé paraplégique.