Ainsi, le FLN, par la voix de son porte-parole, Saïd Bouhadja, a relevé que le chef de l'Etat a prêté « convenablement » le serment, disconvenant ainsi « les rumeurs concernant son état de santé ». Le discours du président de la République est « clair » et contient notamment « les grands axes de son programme politique », indique-t-il, en faisant remarquer que le mot d'ordre cette fois-ci « a été le fait d'insister sur le travail consensuel en vue de consolider davantage l'exercice démocratique ». Selon Bouhadja, Abdelaziz Bouteflika a clairement fait comprendre qu'il envisage de « consolider le front interne » en associant toutes les sensibilités politiques dans le débat autour de la révision constitutionnelle dans l'objectif de faire face à toutes menaces externes. Seddik Chiheb, membre du secrétariat national du RND, a souligné, quant à lui, la capacité du chef de l'Etat à « satisfaire ses obligations constitutionnelles », donnant ainsi « la preuve à ses détracteurs qu'il est en mesure d'assurer pleinement ses engagements ». Chiheb estime que le premier magistrat du pays a profité de l'occasion pour « réitérer ses engagement envers les Algériens et pour affirmer qu'il agira dans le sens souhaité par tous, à savoir renforcer davantage la stabilité et le développement national ». « Le chef de l'Etat a appelé tous les Algériens sans distinction aucune pour travailler la main dans la main, pour l'aider à concrétiser ses ambitions futures. Il s'agit d'un message d'ouverture, d'espoir qui rassure sur son plein engagement en faveur de l'intérêt national », constate-t-il. Du côté du parti TAJ, Yahyaoui Nabil, chargé de communication, a salué « cette ultime étape du processus électoral, à savoir la prestation de serment », en soulignant que l'intervention de Abdelaziz Bouteflika s'est voulue « rassurante sur l'avenir de l'Algérie qui sera fondé sur une base consensuelle ». Il a rappelé que le chef de l'Etat a promis de concrétiser son programme électoral et de poursuivre les réformes politiques engagées à travers la révision constitutionnelle. « Le président de la République a prouvé qu'il a retrouvé ses capacités physiques et il est apte à concrétiser son œuvre », a-t-il soutenu. Abdelmadjid Menasra, président du Front du Changement, qui a pris part à la cérémonie de prestation de serment, a estimé qu'il temps maintenant de passer à l'action. Il a signalé que le discours du Président propose beaucoup « d'idées » prônées par son parti dont la Constitution consensuelle et la promotion de la réconciliation nationale. Le président du FC a salué aussi le fait d'évoquer les droits de l'opposition. D'après lui, le chef de l'Etat vient de faire « des concessions exprimant une maturité et non une faiblesse politique, et ce dans l'intérêt national ». Seulement, « il faut que ses engagements soient traduits sur le terrain ». Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a, quant à lui, estimé « que cette prestation de serment ne constitue pas un événement politique majeur ». « Beaucoup de points d'interrogation restent sans réponse, à savoir quel sera le contenu de ce nouveau mandat », a précisé le chargé de communication du parti, Mustapha Hemissi. « Comment va-t-on procéder pour amender la Constitution ? Quelle place pour l'opposition qui est en train de se constituer en pôles politiques ? », s'interroge-t-il.