« Nous avons besoin d'un partenaire fort », affirme le ministre de la Communication dans une déclaration en marge de la cérémonie de dépôt d'une gerbe de fleurs devant la stèle érigée à la mémoire des journalistes assassinés par le terrorisme, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. En présence des directeurs d'organes de presse, des cadres du ministère et des journalistes, le ministre est revenu sur la nécessité de l'organisation de la corporation pour être un interlocuteur des pouvoirs publics. En ce sens, il évoque le retard pris dans la délivrance de la carte de presse à cause, précise-t-il, du manque d'organisation des journalistes. « Les journalistes doivent s'organiser afin d'améliorer leur situation socioprofessionnelle », précise Messahel. Il rappelle, en outre, que les pouvoirs publics ont pris une série de mesures, à travers des textes de loi, pour le renforcement du droit du citoyen à une information objective. A cette occasion, il plaide pour une presse crédible, soulignant les principales missions des journalistes. « Il faut défendre la dignité du citoyen. Il existe des lois qui protègent le journaliste et qui lui assurent la liberté d'expression, mais il faut également défendre les droits des citoyens à une information crédible », lance-t-il aux journalistes. Par ailleurs, le ministre de la Communication constate « la clandestinité et l'anarchie dans le marché de la publicité ». Pour lui, il est urgent d'adopter une loi sur la publicité, pour organiser ce marché, notamment la publicité de l'Etat. « Il faut qu'il y ait une transparence et un respect des règles commerciales pour casser le monopole », insiste-t-il. Messahel rappelle, à ce propos, le rôle de l'Etat dans le soutien à la presse « afin de garantir plus d'espace pour la diversité d'opinions ». S'agissant de la formation des journalistes, qui constitue l'un des grands chantiers du ministère, il est prévu deux sessions de formation. « Des experts vont assurer l'encadrement et la formation des journalistes, selon les articles 73 et 74 de la loi organique sur l'information », annonce le ministre de la Communication. Evoquant le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressé à la corporation, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, Abdelkader Messahel dira que celui-ci (le message) « constitue une feuille de route pour le renforcement et la promotion du secteur de l'information en Algérie ». Il estime que le président de la République a rappelé les grands chantiers du secteur. Le ministre signale, ainsi, que la mise en place de l'autorité de régulation de la presse écrite est l'une des priorités pour l'Etat et les professionnels de l'information. « Cette instance aura à jouer un rôle prépondérant dans la promotion de l'action journalistique ». De même pour la mise en place d'un conseil de déontologie, qui verra le jour avec le lancement de la carte du journaliste professionnel « qui permettra de distinguer les journalistes professionnels des autres », soutient le ministre.