L'avant-projet de loi portant protection des personnes âgées, élaboré par le ministère de la Solidarité nationale, a été hier au centre des débats d'une séance plénière de l'APN. Les députés, dans leur majorité, ont centré leurs interventions sur la nécessité de revoir à la hausse la pension que perçoit cette catégorie de la société, fixée actuellement à 3000 DA par mois. Si les représentants du peuple à la Chambre basse plaident une augmentation de 100% de la pension, soit 6000 DA /mois pendant que les députés du PT espèrent, eux, voir la pension atteindre le Snmg (15.000 DA). Sans le dire clairement, le ministre Saïd Barkat qui s'est prononcé à ce propos en marge de la séance, a laissé entendre que la pension actuelle des personnes âgées devrait être revue à la hausse. Devant les députés, le représentant du gouvernement a souligné que 12 milliards DA destinés aux 278 364 bénéficiaires sont dépensés annuellement. Said Barkat a fait savoir que l'objectif «phare» du projet n'est point de revoir à la hausse la pension mais de garder ces personnes âgées chez les leurs, «au lieu de les envoyer dans des centres d'accueil par leurs progénitures», dit-il. A cet égard, le ministre qui souligne «la nouveauté du phénomène» dans la société algérienne, dira que le nombre de personnes âgées se trouvant dans des centres d'accueil est de 2107 dont 508 femmes, soit 0,078% de la population algérienne. Pour les centres d'accueil, il dira qu'ils sont au nombre de 32 et que seuls 3 nouveaux centres sont prévus dans le prochain quinquennat alors qu'au cours du précédent, 7 centres avaient été construits : «Nous n'encourageons pas le transfert de nos vieux vers ces centres, notre politique a pour objectif de les maintenir chez eux». D'ailleurs, sur plan juridique, une amende de 50.000 DA et une peine de prison allant jusqu'à 5 ans peuvent être infligées à l'égard de celui qui délaisse une personne âgée, prévoit l'article 31 du projet en question. Pour la prise en charge, le ministre souligne l'installation de 220 cellules de proximité chargées de les assister. La totalité des personnes dépassant les 65 ans au pays s'élève actuellement à 2,7 millions, note le ministre. La création d'une carte nationale pour les personnes âgées, faciliter les procédures administratives du pèlerinage pour cette catégorie précise et la mise en place des services de gériatrie (médecine des personnes âgées» dans des hôpitaux, sont entre autres les propositions formulées par les députés. Notons que le projet sera soumis pour adoption le 12 octobre prochain.