Moult fois reportée en raison de la transition politique, la question de la normalisation avec Israël refait surface et plombe la scène politique à cinq jours du pèlerinage juif de la Ghriba à Djerba. Les motions de censure, déposées fin avril contre la ministre du Tourisme, Amel Karboul, et le ministre délégué à la Sécurité auprès du ministre de l'Intérieur, Ridha Sfar (soutenant que ce dernier a autorisé par écrit l'entrée de touristes israéliens en Tunisie, et que Karboul a accueilli un groupe venu de l'Etat d'Israêl) ont été retirées, vendredi soir, provoquant un tollé au Parlement. La ministre du Tourisme a, pourtant, démenti ces accusations en justifiant ses déclarations favorables à l'entrée de touristes de toutes nationalités par la nécessité de relancer le tourisme, un secteur durement affecté par la crise. Sfar a affirmé n'avoir fait que suivre les procédures en vigueur depuis des années évoquant néanmoins la nécessité de répondre à une « campagne internationale » accusant la Tunisie de « discrimination » après la décision d'un responsable du port de La Goulette d'interdire à un groupe d'Israéliens en croisière de débarquer en mars.