La campagne électorale pour la présidentielle du 3 juin prochain a débuté, hier, en Syrie. Dans ce scrutin, dénoncé comme une « farce » par l'opposition et ses alliés, deux caractéristiques essentielles marquent le passage du mode référendaire, en vigueur depuis une cinquantaine d'années, au verdict des urnes et du déroulement du processus électoral dans les territoires contrôlés par le régime. Mais le fait significatif reste la reconquête de Homs, troisième ville du pays et fer de lance de la rébellion armée, battant en retraite dans le quartier de Waer et négociant leur départ définitif. Conforté par cette victoire cruciale, le président-sortant Bachar al-Assad, qui affrontera le député indépendant, longtemps membre du Parti communiste, Maher al-Hajjar, et l'homme d'affaires, Hassan al-Nouri, mène campagne sous le mot d'ordre « Ensemble », apparu sur son premier mini-clip et dans des affiches présentes en grand nombre dans la capitale. Ses partisans, représentés par le Front national progressiste (FNP, coalition emmenée par le Baas au pouvoir), s'activent à promouvoir la candidature de « Bachar al-Assad, notre choix unique ». Son rival Hassan al-Nouri préconise : « la lutte contre la corruption », « le multipartisme économique » et « le retour de la classe moyenne ».