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M. Abdelkader Taieb Ezzeraimi, président du Conseil d'affaires algéro-russe : «Nos opérateurs doivent saisir les grandes opportunités qui se présentent»
A la veille de la tenue du Forum d'affaires algéro-russe, qui s'ouvre demain et de la tenue en parallèle de l'exposition des produits et services russes, à compter du 6 octobre, à l'hôtel Hilton d'Alger, le président du Conseil d'affaires algéro-russe fait le point sur les opportunités de partenariat entre les deux pays et les axes que les opérateurs algériens et russes comptent développer au bénéficie des deux économies …. M. Abdelkader Taieb Ezzeraimi , en tant que président du Conseil d'affaires algéro-russe, quelles sont les attentes pour l'économie nationale d'une part, et des PME locales, d'autre part, la tenue de deux événements aussi importants sur le plan économique ? En tant que président, d'abord de ce conseil, nous attendons beaucoup de nos amis russes. C'est d'ailleurs suite à notre invitation qu'ils sont aujourd'hui là. En effet, lors de notre dernière visite en Russie, en juin dernier, nous avons constaté l'existence de grands complexes qui n'étaient pas opérationnels à 100 %. Nous leur avons exprimé notre souhait qu'ils viennent à Alger exposer leurs produits aux opérateurs algériens durant trois à quatre jours. Cette occasion sera une opportunité pour une mise en relation d'affaires et voir de près ce qu'est une PME, ses spécificités, une structure qui n'existe pas en Russie. Il y a eu récemment un appel du gouvernement algérien pour que les opérateurs russes prennent une part active à la concrétisation du programme du président ? Pour ce qui est du programme du président, le programme quinquennal 2010-2014 correspond effectivement à ce que souhaitent ces opérateurs qui veulent bien entendu une part de ce marché là. Et nous avons remarqué que les entreprises russes pouvaient avoir une place et faire donc quelque chose dans ce programme. Est-ce pour cela que parmi les entreprises qui feront le déplacement à Alger il y a, dit-on, quelques grosses pointures du BTPH ? C'est juste, sur les 35 entreprises qui vont exposer, on retrouve cinq ou six qui sont du domaine de la construction et travaux publics, hydraulique. Ces entreprises nous les avons visitées lors de notre dernière mission en Russie et elles sont vraiment importantes. On s'accorde à dire que le bilan du partenariat entre l'Algérie et la Russie n'est pas au niveau des potentialités, quelles sont les causes réelles de ce déficit ? Est-ce parce qu'il y a d'un côté de grandes entreprises, des combinats, de l'autre, des PME, ou est-ce dû au système administratif et financier ? Non, je ne crois pas que le système administratif et financier en est la cause mais, il faut reconnaître que le système économique russe lui est resté figé et les grandes entreprises ne pouvaient avoir de chances de succès sur le marché algérien qui a connu de grandes transformations. A part Sonatrach et quelques autres entreprises du domaine de l'énergie, le tissu industriel est largement dominé par des petites et moyennes entreprises telles les PME/PMI. Revenons maintenant au Conseil d'affaires que vous présidez, il a été créé il y a trois ans, et il a tenu près de cinq réunions, quelles sont les avancées dans le rapprochement des opérateurs économiques des deux pays ? Le Conseil d'affaires algéro-russe a été créé à la faveur de la visite de M. Poutine à Alger. A-t-il pu déblayer le terrain à l'issue de ces contacts qui ont été sûrement fructueux ? Il y a comme on peut le constater une volonté politique au plus haut niveau de développer davantage le partenariat entre les deux pays. Quels sont les domaines où les entreprises russes peuvent être utiles à nos PME ? On peut citer la santé, la sidérurgie, la mécanique générale, le médicament et surtout l'agroalimentaire. Des contacts ont été menés avec des céréaliers russes, des producteurs, et des pourparlers sont en cours d'ailleurs avec deux grandes entreprises (publiques) pour un projet de partenariat dans le développement de la céréaliculture en Algérie. Il ne s'agit pas, cependant, d'un partenariat à sens unique, pensez-vous que nos entreprises peuvent, sur un autre plan, aller à la conquête du marché russe, aujourd'hui ? Je vous parle en connaissance de cause. Nous avons déjà exporté en Russie et je peux vous assurer que le produit algérien est bien connu et apprécié là-bas. Nous avons pu le constater lors du règlement de la dette algérienne vis-à-vis de la Russie qui s'est faite par l'exportation de produits agroalimentaires, électroménagers divers. Est-ce que vous avez un message particulier en direction de nos opérateurs à l'occasion de ces manifestations ? Il faut les inciter à venir nombreux à cette exposition et de ne pas avoir d'appréhensions à l'encontre de la destination russe. Ce n'est pas plus loin que l'Amérique, la Chine et il y a certainement des opportunités d'affaires à saisir.