Les technologies solaires notamment semblent constituer le socle de ce forum Asie-Afrique qui est à sa quatrième édition. A l'auditorium de l'Université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf (USTO), où a lieu cette rencontre de deux jours, placée sous l'égide du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les participants font le point sur les nouveautés technologiques pour le développement durable des énergies renouvelables. Dans un workshop algéro-japonais, le sixième du genre, des spécialistes dédient leur savoir aux potentialités énergétiques du désert algérien dans un programme baptisé « Sahara Solar Breeder » (SSB). D'ailleurs, ces rencontres s'inscrivent dans une tradition établie entre le Japon et l'Algérie pour l'échange d'expériences dans des espaces scientifiques chaque année, en alternance entre les deux pays. Ainsi, ce forum est organisé suite au troisième tenu l'année dernière à Hirosaki (Japon). Cette quatrième édition se veut une plateforme pour réunir non les scientifiques, chercheurs, universitaires et les industriels. Mettre à la disposition de ces derniers les nouveautés technologiques pour aboutir à une exploitation concrète de ces énergies qui supplanteraient, à long terme, les énergies fossiles. D'où la présence, d'une part, des experts japonais spécialisés notamment dans l'élaboration du silicium à partir du sable, des systèmes photovoltaïques et des nouvelles technologies de dessalement et, d'autre part, des représentants de l'industrie algérienne, tels que Sonatrach et Sonelgaz. Un symbole fort de la qualité de la coopération algéro-japonaise A l'occasion de l'inauguration officielle de cette édition, l'ambassadeur du Japon en Algérie, Tsukasa Kawada, a estimé que cet événement est un symbole fort de la qualité de la coopération algéro-japonaise. « Le partenariat scientifique constitue un axe majeur de cette coopération », dit-il dans son allocution en faisant référence au programme Sahara Solar Breeder. Un modèle du partenariat algéro-étranger, basé sur le transfert de technologie, a indiqué, pour sa part le manager de cette opération, Amine Boudghène-Stambouli, précisant que depuis son lancement en 2010, ce programme (élevage de fermes solaires) a permis à l'Université algérienne de bénéficier d'acquis importants aux plans de la recherche, de la formation et des équipements. Des universités algériennes ont bénéficié, en effet, d'une station solaire avec panneaux photovoltaïques, d'un système d'évaluation météorologique et de deux microscopes puissants offrant de très hautes résolutions à balayage électronique et à force atomique. Il a rappelé que le but de ce programme est l'élaboration, à l'échéance 2015, d'une étude de faisabilité portant acheminement de l'énergie électrique à partir des régions du sud du pays vers les villes du nord en vue de son exploitation par des entités consommatrices, comme les stations de dessalement de l'eau de mer. « La finalité consiste à mettre en place les jalons d'un développement durable basé sur le concept SSB, tout en consolidant le programme de recherche pour un nouveau système mondial d'approvisionnement en énergie », souligne Boudghène-Stambouli, signalant que l'Algérie a été choisie dans ce programme en raison de l'étendue de son territoire saharien propice au rayonnement solaire optimal ainsi que pour la qualité de la forte teneur en silicium du sable de la région. Le schéma du SSB, en fait, consiste en la transformation du rayonnement solaire en énergie électrique, laquelle sera ensuite acheminée vers le nord via des supraconducteurs (câbles permettant le transport d'électricité sans perte d'énergie).