Une visite marquée, insiste-elle, par de « riches, détaillées, circonstanciées et intensifiées discussions » avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, sur les voies et moyens à même d'intensifier les relations commerciales et économiques ainsi que la coopération dans les domaines militaro-technique et humanitaire. Mme Matvienko, qui a fait part, dans ses déclarations à la presse, notamment avant son départ, hier, à l'aéroport Houari-Boumediène, le « grand intérêt » qu'elle accorde à l'intensification des contacts avec le parlement algérien et souligné les « bases solides » sur lesquelles reposent les relations algéro-russes, a déclaré que « la Russie apprécie hautement la politique extérieure indépendante et équilibrée de l'Algérie sous la direction du président Bouteflika et respecte la position de l'Algérie sur plusieurs questions régionales et internationales ». « Nous respectons la position du président Bouteflika relative à l'établissement d'un ordre international plus équitable et d'un monde multipolaire dans le cadre de la primauté du droit international et du principe de non-ingérence dans les affaires internes des Etats pour le règlement des conflits », dit-elle, heureuse de rencontrer le président Bouteflika, « un grand homme d'Etat, sage et de grande culture dont l'Algérie peut être fière, qui connaît les moindres détails des questions internationales et qui a sa propre approche de ces questions ». « C'est un grand ami de la Russie qui a grandement contribué à la préservation et au développement des relations bilatérales », relève-t-elle, indiquant à la presse qu'elle lui a transmis les salutations du président Vladimir Poutine qui œuvre à approfondir et renforcer les relations entre la Russie et l'Algérie. Le président Bouteflika, précise-t-elle, a avancé plusieurs idées sur l'élargissement des relations économiques et commerciales entre les deux pays et mis l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération dans les domaines de l'énergie et la coopération militaire technique et d'élargir la coopération bilatérale aux relations humaines. Selon la responsable russe, les discussions avec les responsables algériens ont porté aussi sur les approches des deux pays des problèmes-clés inscrits dans l'agenda régional et international. « Ces discussions ont permis, encore une fois, de confirmer la convergence de vues entre l'Algérie et la Russie sur ces questions », dit-elle. Et d'ajouter : « nous nous sommes mis d'accord pour coordonner nos positions au sein des organisations internationales y compris les Nations unies et les organisations interparlementaires. » Parmi les questions internationales soulevées, la crise syrienne. « C'est au peuple syrien de décider qui doit le gouverner », dit-elle, déplorant les conditions dans lesquelles se prépare l'élection présidentielle en Syrie, conditions qu'elle impute aux « Etats qui continuent d'armer des groupes radicaux ». Mme Matvienko, qui a réaffirmé la nécessité d'une solution politique au conflit syrien fondée, notamment, sur un « dialogue inclusif », fait remarquer que « le gouvernement syrien a invité des observateurs internationaux parce qu'il veut que l'élection se déroule dans la transparence ». « La Russie fournit de grands efforts pour la tenue de la troisième session des négociations de Genève », dit-elle, appelant la communauté internationale à mettre en place les conditions idoines pour concrétiser ce dialogue. Sur la position russe sur le Sahara occidental, elle a indiqué que son pays est d'accord avec l'Algérie pour contribuer à la résolution du dossier sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies.