Lounis Aït-Menguellet revient par la grande porte. Comme toujours d'ailleurs à chacune de ses nouvelles œuvres. Car, depuis hier justement, la voix du poète est dans les bacs. Une belle voix qui chante « Isefra » (les poèmes), le titre de ce dernier album pour lequel l'Onda (Office national des droits d'auteur et droits voisins) et les éditions Izem, chez qui l'artiste a de nouveau sorti son œuvre, ont concocté pour cet après-midi, à 15 h, une conférence de presse au cercle Frantz-Fanon de l'Office Riadh El Feth. Ce nouvel album de huit chansons abonde dans le nostalgique. Gageons que cette poésie si particulière et si chère à Lounis remuera bien des tripes, à l'instar des premières poésies, qui, de produit en produit, gagne en maturité propre à son travail musical et textuel. Visez plutôt à travers ces titres qui composent cette nouveauté qui vient après quatre ans, puisque « Tawriqth thachavhant » (la feuille blanche) date de 2010 : « Isefra », en deux versions, le titre qui ouvre, et « Isefra niddhen » (autres poèmes) ferme le CD. Il est aussi un hommage à la femme (Tamettuth), une halte pluvieuse dans « Ageffur », une longue attente qui meuble la nuit, « Awaz », un questionnement nostalgique sur le temps, « Ruh azmman », et une descente dans les interrogations spirituelles de l'humanité, « Ddin amchoum » et, enfin, « Walagh » (j'ai vu). Les veinards ont dû certainement en connaître bien plus au cours de l'entretien exclusif accordé par Aït-Menguellet à Kamel Tharwihth dans la soirée de lundi dernier. Quant aux autres fans, l'album est dans les bacs. Alors bonne écoute !