En marge de ses deux galas artistiques qu'il a animés à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, les 28 et 29 août, le chanteur et poète Lounis Aït Menguellet a déclaré, lors du point de presse tenu dimanche, au petit théâtre du même établissement, que cela lui plairait de travailler avec le king du raï, cheb Khaled. Ce dernier avait, rappelons-le, émis le souhait de chanter avec Idir et Aït Menguellet. «Cheb Khaled est quelqu'un que j'estime beaucoup, c'est un artiste accompli. J'ai appris à l'apprécier en tant que personne également. C'est vrai, nous nous sommes dit de faire quelque chose ensemble et on reprendra contact à cet effet. Mais reste à savoir comment ?», dit Lounis, en réponse à une question d'El Watan. Par la même occasion, le poète regrette l'ampleur qu'a pris le phénomène de piratage qui est, selon lui, «difficile à endiguer». Il appelle les autorités à jouer pleinement leur rôle, puisque c'est l'affaire de tous. Il avouera, en outre, que «l'Office national des droits d'auteur (ONDA) fait son possible, mais à lui seul il ne peut faire grand-chose, car cela nécessite plus de moyens humains». Revenant sur son nouveau produit Tawriqth tacevhant (la feuille blanche), mis sur le marché simultanément avec le nouvel opus de son fils Djaffar, Targuith laâqel (le rêve de la raison), le poète se dit satisfait de l'habillage musical concocté par son fils à ses chansons. Il dira à ce propos que la nouveauté réside dans cet apport sur le plan musical qui fait que les produits «font leur chemin sur le marché». Quant aux thèmes choisis, le chanteur pense qu'il n'y a pas de grands bouleversements dans sa poésie, sauf qu'il soit «allé vers des thèmes universels qui sont traités selon ma vision des choses et à ma manière.» Tel est le cas pour le titre de son album, Tawriqth tacevhant, où l'angoisse de la feuille blanche qui hante toutes personnes habituées à l'écriture. «Habituellement, celui qui écrit dépense du papier et beaucoup d'efforts, ce qui n'est pas mon cas ou celui de certains confrères. Moi, je ne me mets devant une feuille blanche que lorsque je suis sûr de la remplir !» Enfin, pour le programme, l'artiste annonce deux galas dont le premier se déroulera à Alger, à la salle Atlas, le 31 août. Aït Menguellet se produira aussi et, pour la première fois, devant le public constantinois le 6 septembre prochain.