Lors de la journée d'étude consacrée à la violence en milieu scolaire, organisée, hier, à Alger, les participants ont souligné la nécessité d'établir une relation complémentaire entre les services de sécurité et les établissements éducatifs afin de sécuriser ces derniers et éradiquer ce phénomène. « Il est temps que les services concernés par le phénomène de la violence en milieu scolaire conjuguent leurs efforts », a estimé le président de la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger, Mohamed Tahar Dilmi, saluant « le développement positif de l'action de proximité menée par les services de sécurité » organisée par ladite commission. La violence en milieu scolaire a pris des proportions inquiétantes ces dernières années, d'où la nécessité de tirer la sonnette d'alarme et de passer à l'action. Dans ce cadre, le représentant de la Sûreté nationale, le commissaire principal Noureddine Ouahouah, a indiqué que ses services « ont recensé 150 affaires liées à la violence en milieu scolaire en 2013 et 50 autres similaires durant les quatre premiers mois de l'année en cours », relevant que la violence physique vient en première position des phénomènes de violence avec 85,33% des cas en 2013. Quant aux victimes, leur nombre est de 160 en 2013, dont une majorité d'élèves, et de 78 durant les quatre premiers mois de 2014. Le nombre d'individus impliqués dans des actes de violence en milieu scolaire était de 183 en 2013, dont une majorité d'élèves et d'enseignants, et de 57 durant les quatre premiers mois de 2014. Le représentant de la Gendarmerie nationale, le commandant Abdennour Goutali, a insisté sur la nécessité d'établir des liens entre les établissements éducatifs et la GN en vue de protéger les élèves contre la violence, appelant la famille de l'éducation à faire preuve de civisme, notamment en dénonçant les premiers facteurs de la violence en milieu scolaire avant sa survenue. Il a proposé « l'instauration de lignes téléphoniques directes entre les établissements scolaires et les unités de la gendarmerie pour une intervention rapide et efficace afin d'éviter d'éventuels accidents aux retombées néfastes sur l'avenir des élèves ».