Dans une déclaration à la presse en marge d'une journée consacrée au phénomène de violence en milieu scolaire, M. Baba Ahmed a indiqué que «le phénomène de violence en milieu scolaire est limité en Algérie par rapport à d'autres pays et ne dépasse pas 1% des 8 millions d'élèves». «La violence enregistrée au niveau des établissements éducatifs est différemment exprimée et l'on compte des formes verbale, corporelle et morale de violence», a indiqué le ministre. Dans le cadre de lutte contre ce phénomène, M. Baba Ahmed a affirmé que «son département travaille sur plusieurs volets pour lutter contre ce phénomène, notamment à travers la formation des formateurs car l'enseignent qui accomplit pleinement son rôle, peut contribuer à la réduction du phénomène de violence en milieu scolaire à travers l'accompagnement des élèves issus de familles souffrant de dislocation familiale». Pour lutter contre ce phénomène, le ministère de l'Education travaille en étroite collaboration avec des universitaires et des centres de recherche ainsi qu'avec les ministères de la Jeunesse et des Sports, des Affaires religieuses et des Wakfs et de la Solidarité nationale et de la Famille, a ajouté le ministre. M. Baba Ahmed avait indiqué lors de la journée d'études que son département qui «établit annuellement depuis 2000 des bilans sur la violence en milieu scolaire, travaille en coordination avec toutes les parties concernées pour élaborer un plan national de prise en charge de ce phénomène et de tous les problèmes touchant le milieu scolaire. Il avait indiqué à l'occasion que ce plan reposait sur le cadre juridique de 2008, l'inculcation de la culture citoyenne, la promotion du civisme à travers des programmes scolaires, la lutte contre la déperdition scolaire et l'amélioration des conditions de scolarisation. Ce plan repose également sur l'implication des parents d'élèves et le soutien à l'encadrement préventif dans les écoles à travers le recrutement de personnes chargées de l'orientation éducative et l'organisation de campagnes de sensibilisation en coordination avec les secteurs concernés et la société civile. A une question sur le rôle des unités de dépistage et de suivi de la violence en milieu scolaire, le ministre a rappelé que le nombre des spécialistes en orientation travaillant dans ces unités était insuffisant pour «couvrir les 25 000 établissements scolaires «qui nécessitent 25 000 spécialistes». Il a rappelé, dans ce contexte, que des groupes de travail de proximité composés de spécialistes en orientation veillaient à assurer un encadrement adéquat aux élèves en se déplaçant entre les différents établissements éducatifs. Les services de la Sûreté nationale ont traité 159 affaires liées à la violence en milieu scolaire en 2013, a indiqué, jeudi à Alger, le commissaire divisionnaire Kheira Messaoudene. 159 affaires liées à la violence en milieu scolaire ont été traitées par les services de police en 2013, a précisé Mme Messaoudene lors d'une journée d'étude sur la violence en milieu scolaire, ajoutant que les élèves «sont les premières victimes avec 146 cas». Elle a indiqué que la violence en milieu scolaire a touché également les enseignants (8 cas), les directeurs d'établissements scolaires (3 cas) ainsi que des surveillants. La même responsable a relevé par ailleurs que 183 personnes étaient impliquées dans ces violences durant la même période dont 58 élèves, 58 enseignants et 15 directeurs d'établissements scolaires». Il s'agit, selon Mme Messaoudene, «d'agressions verbales et corporelles ainsi que d'autres cas isolés d'agression sexuelles». «Ces chiffres restent minimes par rapport à la violence enregistrée dans les autres milieux sociaux», selon la même responsable qui impute cette violence en milieu scolaire à «la recrudescence de la violence dans les milieux sociaux». Ces statistiques ne reflètent pas la réalité, car les cas ne sont pas toujours suivis de plaintes De son côté, le représentant de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Dermane Zahreddine a expliqué que le phénomène de la violence en milieu scolaire qui prend de l'ampleur, s'explique notamment par «la perte des moyens classiques de prévention», ajoutant que ces statistiques ne reflètent pas la réalité, car les cas ne sont pas toujours suivis de plaintes.