Lors d'une rencontre sur le partenariat algéro-français à Paris, jeudi dernier, il s'est félicité, rapporte l'APS, du début effectif de la réalisation des projets signés récemment dans le cadre de ce partenariat. Il a estimé, dans ce contexte, que le secret de ce succès est la bonne compréhension, par la France, des besoins et des attentes de ses interlocuteurs algériens et l'instauration d'un climat de confiance authentique entre les deux parties. « Un climat sans lequel aucune avancée sérieuse dans la durée n'est possible. La réalisation de projets d'exemplarité, fiables et évaluables, inscrits dans la durée entre opérateurs français et algériens, peuvent contribuer à construire un partenariat d'exception entre les deux pays », souligne-t-il. Il a rappelé, dans ce registre, la nomination, en mars dernier, par le ministère algérien du développement industriel et de la promotion des investissements, des chefs de projet correspondant aux protocoles d'accord signés à Alger dans le cadre de la première conférence intergouvernementale de haut niveau pour la concrétisation de ces projets. Ceux-ci consistent, notamment, en la mise en place d'une formation professionnelle de qualité au service du développement industriel de l'Algérie et d'infrastructures technologiques, techniques et d'innovation sociale, avec implication des entreprises algériennes. A l'issue de ces projet, il est prévu la réalisation, entre autres, d'une école algérienne supérieure des métiers de l'industrie, d'un institut national de logistique et d'une école d'économie industrielle et d'un établissement supérieur de formation dans l'industrie manufacturière, décidée à l'occasion d'un protocole d'accord entre la Société de gestion des participations de l'Etat industrie manufacturière (SGP-IM) et le Conservatoire français des arts et métiers (Cnam). Cet établissement sera concrétisé au troisième trimestre de l'année en cours, selon le responsable des relations internationales au Cnam, Laurent Perez. Toujours en termes de projets, la création prochainement du centre algérien de calcul intensif et de simulation numérique, en collaboration avec le groupe Bull, l'Institut français de recherche en informatique et en automatique et le ministère algérien de la Recherche et de l'Enseignement supérieur. Le lancement également, en mars dernier, du premier site internet dédié aux entreprises engagées dans le développement durable et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Algérie. Le haut responsable de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne estime, par ailleurs, que l'agriculture, l'agroalimentaire, l'environnement, la santé et le numérique-énergie sont les créneaux structurants pour l'avenir des deux pays et sources potentielles de partenariats technologiques et productifs. « De nouveaux acteurs français sont intéressés par cette relation algéro-française, dont la Fédération des industries mécaniques et l'Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires », fait-il savoir lors de cette rencontre dans le cadre de laquelle, il a été annoncé la tenue d'un colloque sur les échanges industriels franco-algériens au mois d'octobre prochain à l'Assemblée nationale française. Les participants à ces colloques auront à dresser le tableau des échanges actuels entre les deux pays ainsi que les enjeux. « La France, face à une stagnation économique européenne, a tout intérêt à s'ouvrir vers un monde de la croissance dont l'Algérie est emblématique », constate-t-il.