M. Jean-Louis Levet, le haut responsable de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, s'est félicité, avant-hier, à Paris, d'un début "effectif" de concrétisation de projets de partenariat signés récemment entre l'Algérie et la France. Lors d'un point de presse, M. Levet a soutenu que "des premiers résultats ont pris part différents intervenants dans la relation économique Algérie-France, une "bonne compréhension" des besoins et des attentes de ses interlocuteurs algériens, mettant l'accent sur l'instauration d'un climat de confiance "authentique" avec eux, climat sans lequel aucune avancée sérieuse dans la durée n'est possible ". En soulignant, également, une "dynamique qui s'amplifie", l'identification dans cette relation de partenariat "gagnant-gagnant", d'opérateurs français de "premier rang" et leur mobilisation "effective" par sa mission. Pour M. Levet, la réalisation de projets d'exemplarité, fiables et évaluables, inscrits dans la durée entre opérateurs français et algériens, peuvent contribuer à construire un "partenariat d'exception" entre les deux pays. A cet effet, il s'est réjoui de la nomination, en mars dernier, par le ministère algérien du Développement industriel et de la Promotion des investissements, des chefs de projet correspondant aux protocoles d'accord signés à Alger dans le cadre de la 1ère conférence intergouvernementale de haut niveau pour la mise en œuvre "effective" de ces projets. A cette occasion, le français a rappelé les trois axes de travail de sa mission à savoir : une formation professionnelle de qualité au service du développement industriel de l'Algérie, des infrastructures technologiques, techniques et d'innovation sociale en lien avec les activités industrielles et des partenariats productifs entre les entreprises des deux pays.
Des perspectives "enthousiasmantes" Le responsable français a également évoqué la signature, en avril dernier, d'un protocole d'accord entre la Société de gestion des participations de l'Etat industrie manufacturière (SGP-IM) et le Conservatoire français des arts et métiers (CNAM) relatif à la création d'un Etablissement supérieur de formation dans l'industrie manufacturière (ingénieurs, cadres, techniciens intermédiaires etc..). En outre, M. Laurent Perez, le responsable des relations internationales au Cnam, a fait savoir que cette opération pour laquelle son établissement est pour la première fois sollicité, sera concrétisée au 3ème trimestre 2014. Egalement, d'autres projets phare de cette relation, la création "très prochainement" du Centre algérien de calcul intensif et de simulation numérique, en collaboration avec le groupe Bull, l'Institut français de recherche en informatique et en automatique et le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que le lancement, en mars dernier, du 1er site internet dédié aux entreprises engagées dans le développement durable et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Algérie. Prenant acte des perspectives "enthousiasmantes" de la coopération algéro-française, M. Levet a relevé qu'au croisement des besoins de la société algérienne et des savoir-faire français, cinq domaines structurants pour l'avenir des deux pays sont des sources potentielles "considérables" de partenariats technologiques et productifs, à savoir l'agriculture, l'agroalimentaire, ville durable, l'environnement, la santé et le numérique. Il a fait part, à cette occasion, de nouveaux acteurs français intéressés par cette relation algéro-française, dont la Fédération des industries mécaniques et l'Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires (ADEPTA). Basée à la délégation interministérielle à la Méditerranée (DiMed), la mission de M. Levet a pour objet de préparer et de mettre en œuvre une coopération pour "un partenariat industriel et productif" entre la France et l'Algérie fondé sur un "modèle de coopération qui sera appelé à devenir un moteur pour la Méditerranée de demain".