Syrte, ville côtière libyenne, abritera aujourd'hui le deuxième sommet arabo-africain, dont les travaux seront essentiellement axés autour de la sécurité alimentaire, la coopération économique, le partenariat stratégique et le plan d'action conjoint 2011-2016. Partant du constat que les échanges commerciaux entre les deux ensembles n'ont pas atteint les objectifs souhaités, pour diverses raisons, cette rencontre à laquelle participe le président Abdelaziz Bouteflika, sera mise à profit pour renforcer les relations de coopération, par la promotion des investissements et des échanges commerciaux. Mondialisation oblige, les pays concernés sont appelés à intensifier et diversifier leur commerce dont le volume est insignifiant. Selon un rapport publié par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, environ deux cent millions de personnes, soit 30% de la population, souffrent de la famine en Afrique subsaharienne. C'est dire que la question de la sécurité alimentaire, dont dépend en grande partie la souveraineté des nations, reste un problème majeur sur lequel bute la coopération arabo-africaine. Même si les potentialités naturelles et financières dont disposent les deux parties sont énormes. Ce qui rend nécessaire la mise en œuvre de moyens à même d'aider ces pays à réduire leur dépendance. Au terme de cette réunion d'une journée, les participants auront toute latitude de définir les perspectives du développement du partenariat arabo-africain. Autre objectif assigné à cette rencontre : la mise en place d'un plan d'action pour tracer un cadre de coopération, en encourageant les investissements et lançant des projets structurants pour rapprocher le monde arabe et le continent noir. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a rappelé le rôle que joue l'Algérie qui n'a pas cessé d'investir en faveur de l'Afrique. Selon lui, ce deuxième sommet permettra d'évaluer ce qui a été fait afin que «ce partenariat puisse mieux évoluer». Pour rappel, le premier sommet du genre, qui s'est tenu il y a trente-trois ans au Caire, avait annoncé un plan d'action qui fixe les principes et le cadre de l'action des Etats arabes et africains dans les domaines de coopération arabo-africaine.