La Libye reste suspendue à la décision de la Haute-Cour de justice appelée à trancher la situation ubuesque des deux gouvernements qui se disputent la légitimité gouvernementale, revendiquée par le nouveau Premier ministre, Ahmed Miitig, et contestée par son rival, Abdallah El-Thani, cédant toutefois le passage peu avant l'arrivée de Miitig escorté par les milices du bouclier de la Libye de Misrata. La guerre des milices a été évitée. L'embrouillamini politique est aggravé par la crise sécuritaire qui s'identifie désormais au combat pour l'éradication du « terrorisme », lancé le 16 mai par le général visé, le 4 juin, par un attentat. Tripoli vit également au rythme des échauffourées éclatant entre les partisans et le camp hostile au général Haftar, et de l'attentat à la voiture piégée visant Hachem Becher, l'ancien président de la Haute-Commission de sécurité de Tripoli. Cette situation a suscité l'inquiétude du haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, dénonçant le meurtre tragique, mercredi dernier, à Syrte, de Michael Greub du Comité international de la Croix-Rouge, et la détention d'employés de la Mission d'appui des Nations unies en Libye dont le chef de la Manul, Tarek Mitri, a annoncé une initiative pour relancer le dialogue entre les différents acteurs libyens influents. Objectif : mettre fin aux désaccords et tracer la voie à la transition post-législatives.