De fait, l'avenir du paysage urbain d'Alger en est à se profiler sombrement vu d'un quotidien décrivant la capitale comme prise dans un étau la menant à une implosion. Cependant que ne cessant d'exploser du fait de toutes ces insuffisances organisationnelles révélées par une surcharge de la circulation automobile, par un transport public déficient, par un accroissement continu du nombre de vagabonds, mendiants et autres SDF occupant trottoirs, de même qu'entrées et couloirs d'immeubles... Partant, dans un tel cadre que des centaines de milliards de dinars ont été projetés pour un programme de rénovation et de sauvegarde de l'habitat au niveau de la capitale, ce qui amène à déclencher un certain nombre d'observations mettant à mal tout bilan politique et technique en termes de gestion et d'organisation de la ville d'Alger particulièrement. Les autres grandes et moyennes villes du pays n'étant pas mieux loties en la matière. Car l'état de dégradation du parc immobilier algérois est là pour démontrer qu'il est l'aboutissement d'une mauvaise gestion immobilière et d'un total manque de prospective en termes d'entretien, de rénovation et de réalisation de logements au vu d'un accroissement démographique continu. Aussi, dans le fond, d'en être à remarquer qu'il y aurait eu comme une démobilisation ou un retard de l'Etat en ce qui concerne l'entretien du parc immobilier, dès lors que celui-ci a été ouvert à la cession au profit des locataires légaux et reconnus comme tels... Et en se retirant de la gestion et du contrôle des immeubles, les services publics auront, quelque part, comme favorisé une animosité toujours plus prononcée entre voisins d'immeubles, ces derniers ne parvenant pas à s'entendre en termes d'entretien de leur bâtiment commun. Et c'est ainsi que les loges de concierge sont devenues des appartements privés, qu'il y a eu accaparement des garages et de leurs recettes, que les terrasses sont devenues des lieux d'habitation et que bien d'autres dégâts ne cessent d'être commis portant tout autant préjudice aux habitants des différents immeubles qu'à l'environnement urbain dans son ensemble. L'exemple des ordures ménagères et autres le prouvant amplement à longueur de journée et de nuit. Triste et très négatif bilan, donc, que celui de la gestion d'Alger, par où que l'on s'en vienne à l'aborder ! De plus, en termes d'âge du bâti algérois, il serait plus que temps de dénombrer les immeubles parvenus ou parvenant à leur limite irréversible d'existence, compte tenu de leur ancienneté et surtout du mauvais entretien dont ils ont fait et font encore l'objet, outre les risques sismiques pouvant entraîner brutalement leur affaissement. Cela étant valable pour tous les quartiers d'Alger, sans distinction particulière. Commue quoi, avant d'engager de lourdes dépenses annoncées en faveur du bâti algérois, s'agirait-il d'abord de bien recenser les lacunes ayant conduit à sa dégradation dans le même temps qu'il s'agirait d'instruire très sensiblement les citoyens en matière d'obligations civiques, différentes réglementations non appliquées étant pour ce faire. De plus, sur fond de dépenses mirifiques en faveur de l'immobilier algérois, s'agirait-il tout d'abord de procéder à un recensement de toutes les défaillances d'entretien de chaque immeuble du fait d'une mésentente et démobilisation des copropriétaires et locataires... A ce point de l'observation, il appartiendrait aux services publics concernés de favoriser et d'obliger les habitants de tout bâtiment à organiser la gestion de leurs immeubles par la désignation d'un syndic y résidant ou avoir recours à un agent extérieur du même ordre. Ce dernier aspect exigeant, néanmoins, que la profession ou l'exercice de syndic d'immeuble soit dûment agréé par l'Etat, activité créatrice d'emplois et pouvant être exercée par des agents immobiliers agréés ou autres retraités à l'honorabilité incontestable.