Les souscripteurs aux 66 logements promotionnels de la résidence Cirta, située à Zouaghi, ont organisé, hier, un sit-in à l'intérieur de la direction régionale de l'ENPI, à Ali Mendjeli. Le projet, lancé sous forme de groupement entre l'agence foncière et l'ENPI (ex-EPLF), est en souffrance, les travaux d'achèvement traînent depuis 2009 en raison d'un problème administratif. Les deux parties du groupement ne sont pas parvenues à régler un litige administratif et relancer les travaux. Hier, la vingtaine de souscripteurs a manifesté son mécontentement, réclamant du directeur de l'ENPI que la convention de maîtrise d'ouvrage soit déléguée à l'agence foncière. Autrement dit, les protestataires souhaitent confier à l'agence foncière la responsabilité du chantier. « Cela fait des mois qu'on tourne en rond, nos logements sont quasiment prêts, il ne reste que les VRD et les travaux de finition. L'ENPI fait traîner les travaux depuis l'arrivée du nouveau directeur régional il y a un an. En novembre dernier, nous avons rencontré le wali qui a donné des instructions pour accélérer la procédure et poursuivre les travaux. Depuis, rien n'a été fait. Un appel d'offres a été lancé, le marché a été attribué à l'entreprise Gesi-Bat. Mais celle-ci a dû se retirer en l'absence d'une autorisation de l'ENPI. Pis encore, il y a deux mois, il était convenu que la convention de délégation soit signée par l'ENPI mais le directeur a refusé sous prétexte qu'il n'était pas mandaté », nous a confié un protestataire. Sous la pression des souscripteurs, le directeur régional de l'ENPI, Noureddine Smakdji, a finalement accepté d'envoyer ladite convention à l'agence foncière, une procédure qui serait toutefois insuffisante pour régler le problème selon ce responsable qui a accepté de nous recevoir. « J'ai été nommé directeur en 2013, et à mon arrivée, j'ai noté que le conseil d'administration du groupement Cirta, qui est indispensable, n'a pas été installé depuis 2012. Les statuts du groupement ne sont pas respectés et je ne fais que mon travail. Je veux mettre en conformité la gestion du projet. J'ai déjà signé cette convention déléguée, mais sans l'aval du CA, la situation restera bloquée. Il faut savoir qu'il n'y a eu ni bilan ni assemblée générale extraordinaire et la solution serait de réunir tous les partenaires pour réinstaller le conseil d'administration » nous a expliqué Smakdji. Ce conseil d'administration inclut quatre représentants, deux de l'agence foncière et deux de l'ENPI. Un contentieux administratif qui peut se régler en quelques minutes à en croire les souscripteurs qui ne comprennent pas pourquoi les deux parties s'entêtent à vouloir maintenir le statu quo et bloquer les travaux d'achèvement de leurs logements, sachant que le chantier traîne depuis 2006.