Une quinzaine d'acquéreurs des logements promotionnels dits «Résidence Cirta», sis à Zouaghi (Aïn El Bey), se sont rapprochés de notre bureau pour dénoncer la situation «inhumaine» qu'ils endurent depuis 2007, date de leur souscription au programme de 66 logements promotionnels réalisés à l'époque conjointement par l'EPLF, devenue depuis ENPI, -dont le siège se trouve à Bordj Bou Arréridj-, et l'agence foncière de la wilaya de Constantine. Selon ces malheureux propriétaires, la réception de leurs logements, achevés depuis deux ans, et ayant déjà enregistré un retard de 4 ans, n'a pu se faire en l'absence des travaux de VRD. Il y a deux ans, l'entité responsable du projet leur avait enjoint de payer d'abord la totalité de la somme due, avant la poursuite, dans un délai de 15 jours, des travaux en question. Confiants, ils se sont exécutés. Les clés des appartements leur ont été effectivement remis, mais plus question des travaux promis. Le chantier a été abandonné sans état d'âme, laissant ces pauvres gens dans le désarroi total. Leurs diverses doléances, adressées tant au wali qu'au ministre de l'Habitat, en passant par la direction de l'ENPI et celle de l'agence foncière de la wilaya de Constantine, sont restées lettre morte. Beaucoup d'entre ces acquéreurs qui logent en sous-location, ont contracté des dettes ou des prêts bancaires. «C'est déjà la mort dans l'âme que nous avons fermé les yeux sur les nombreuses malfaçons dans ces appartements, et aujourd'hui, on ne peut même pas les occuper en l'absence d'aménagement de viabilité et de réseaux divers, y compris l'AEP, l'électricité et le gaz», nous disent les protestataires à bout de nerfs. Ils ont suspendu une banderole au niveau des logements en question, que nous avons aperçue, sur laquelle on peut lire ceci : «Agence foncière+ENPI= 6 ans de promesses non tenues». Nos tentatives de joindre le directeur de l'agence foncière pour connaître son avis sur le problème, ont été vaines.